Rassegna storica del Risorgimento
VITTORIO AMEDEO III RE DI SARDEGNA ; PORTOGALLO
anno
<
1952
>
pagina
<
15
>
Vittorio Amedeo 111 di Savoia nei dispacci, ecc. 15
2) (Nous ne connaissons point d'ordres privilégiés). Dans ce pays-ci tous les emplois d'Administration, de Magistrature et de VArmèe sont donnés par le roi, et la vénalilé y est ìnconnue. Les privilèges dont jouissait la noblesse ont éte successivement abolis, et les Roi de Sardaigne, ainsi que leurs ancétres les Ducs de Savoie, regardèrent toujours uvee la plus juste jalousie les corps intermédiaires dans tous les pays qui sont successivement entré sous leur domination.
3) (Le fond da noble paic en Savoie autant que celui du roturier). Dans tous les Etats de S. M. le Roi de Sardaigne les terres qui en sont pas féodales paient également, et les fiefs ne paient que pendant le guerre. Il est indifférent que ce soit un noble ou un roturier que achète le bien; ih paient toujours de méme et les privilèges sont à la terre et non au possesseur. Il serait à dèsirer que les fiefs fussent taxés de méme que les autres biens, mais jusqu'à présent cela n'a pas eu lieti, cor il faudrait rembourser aux propriètaires les différents prix qu'ils ont payé pour les biens féodaux.
4) (Le roturier est adinissible cornine le noble à loutes les places). Un des prin* cipes lurnineux du gouvernement des Princes de l'Auguste Maison de Savoie a toujours été de ne donner les emplois qu'aux mérites et aux talents sans avoir égard à la naissance. Le noble et le roturier y ont toujours eu une égale admission. Dans les emplois militaires Pinta et Antoni n'avaient point de naissance et ils moururent généraux il y a peu d'années et avec une grande réputation à l'étranger. Dans la carrière de la magistrature le Grand Chancelier actuel, charge que Von considère comme la première de ce pays-ci, est un homme né dans la classe du pcuple, de méme que le premier président du Sénat de Turbi, le contrSleùr gène' ral et le président des archives en second qui a été longtemps ministre de celle Cour à la Haye.
5) (L'impòt y est plus léger). L'impòt dans les Etats du Roi de Sardaigne est si faible, qu'à cet égard on petit dire en tome vérité que le peuple est trop favorisé et que le Roi est hors de mesure avec toutes les Nations de l'Europe. Près de 3 millions d'àmes ne paient que 23 millions ce qui fait à peine 8 livres par téle, alors que l'état du pays est beau coup heureux que celui de ses voisins. Quant à la per-ception, celle de l'impòt territorial est un vrai chef-doeuvre, ancore qu'on n'en puisse dire autant des impdts indireets. Cependant, ils sont percus plus economi' quement que partout aUleurs, sauf en Angleterre. Et Von ignare en Piémont ce que sont les fermiers généraux, que dévorent le revenu du Roi et le sang des peuples.
6) (Tout ce qu'avait d'onéreux pour le peuple sous le regime féodal...). Tout ce que le system e fèndale avait de nuisible aux peuples, comme les fueros (sens), et les laudémios (lods), les droits de main morte et mille autres oppression de cette espèce, que les seigneurs n'avaient pas ancore oboli, les Souverains, venant au se-cours du peuple, les ont déclaré rachetahles par tous ceux à qui ils étaient à la citargli et la Savoie, qui sur ce point étuit plus en retard à jouir de ce benèfica par la bette loi des affrancldssements publics de 1773, loi qui malheureusement fut mise en éxécutiqn trop tard, est peut-étre embarassanle en ce moment, cor les peuples qui s'affranchissent supportent les premiers temps un terrible fardeau du fait qu'ils doivent payer, outre les impòts, l'affranchissement pour leurs terres et pour tous les droits dont ils étaient les tristes victimes.
7) (négligent sea foncUons pour étendre ses influences politiques). La Magistrature dans ce pays, tonte dépendante du Roi, comme de raison, enregistre les