Rassegna storica del Risorgimento

ECONOMIA ; FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1952>   pagina <164>
immagine non disponibile

164
Salvo Mastcllone
puissances voisines, la Franco et l'Autriche ont à le manager. l'Iacèe entre ces deux puissances, longtemps rivale*, et des lors, souvent exposé? à des éventualités perii* leuses, à des crises redoutables pour son existence ménte, la Sardaigne a dù, à loutes les époques, et par la force des choscs, se crear une poUtique de balancetnent et d'équilibre consistant, en temps de paix, à se maintenir en bons rapports avec ses deux voisins, et pendant la guerre à se ranger, fante de pouvoir Tester neutre, du coté de celui dont l'alliance pourrait lui promettre plus aVavantages, à supposet que les événements lui laissassent la liberto de choix. Cesi la poUtique d'utiliié dans la plus large acception du mot, et l'histoire de la maison de Savoie en est la plus constante cornine la plus pratique démonstration.
Depuis bientùt frante ans, le cabinet de Twin n'a eu heureusement è remplir que la teche la moins embarrassante de catte poUtique en s'appliquant à vivre en bonne harmonie avec la France et l'Autriche au moindre risque possiti e pour la libertà d'action. Il y a d'aitteurs cela de remarquable qua tandis que le penchant naturel de la cour de Sardaigne la porterait de préférence vers la France, cette propension est combattile par un éloignement inné pour nos institutions, pour les principes de libertà qui en font la base et la garantie, et par la crainte inces­sante que la carrière des revolution* ne soit pas encore fermée en France, que l'esprit révolutionnaire ne franchisse encore une fois nos frontières pour debordar sur l'Europe, et y allumer de nouveaux incendies. En un mot, les préventions et les alarmes qui tendent à éloigner le Cabinet de Tur in de la France constitution' nelle sont constamment en latte avec les intérèts réels, évidents, qui Vinvitent à se rapprocher de la France, protectrice naturelle de l'Italie et de son indépendance.
Et ce serali une erreur de croire que cet état de choses ne date que de la revolution de Juillet. Il existait sous la restauration; il doni inait les rapports des deux puissances malgré les liens de famille et d'affection qui unissaient les deux Cours, malgré la conformità d'opinions entre les Bourbons de la branche ainée et les monarques Sardes, malgré les services éminents rendus par les premiers à la Sardaigne dans la personne du Prùtce de Carignan en le protégeant à la fois contre les resscntiments du dernier roi après la revolution de 182T>, et contreì la haine ambitieuse de l'Autriche, qui travaillait à forre aliéner au profìt du due de Mudine les droits eh vertu desquels Charles-Albert est ossia- sur le tròno de Sardaigne, Alors, comme depuis, comme aujourd'hui encore, la question des principes luttait avec force contre la question des intérèts, et c'est par là surtout, qu'on petit s'expliquer, cette attention continuelle et vigilante du gouvernement Sarde, à se fortifier et à se précautionner contre la France, à diriger presqu'uni' quement toutes les combinaisons de son système défensif du coté des Alpes, comme si le danger le plus sérieux et le plus menacant pour la Sardaigne, n'était pas dans ses frontières ouvertes et sans défense du coté de la Lombardie.
A la revolution de 1830, les antipathies et les défiancès prirent complètement les dessus à la cour de Twin. Les influences absolutistes et jésuitiques y pré-valurent plus que jamais, par une sorte de réaction contre le triomphe que les doctrines contraire venaient de remporter en France. On uccepte par necessità le protectorot de l'Autriche doni, en d'autre temps, Videe seule eùt révoltè; on crai pouvoir se montfer malveillant presqu'hostile marne à notre ègard, et sous l'empire de ces causes, auxquelles se joignirent des incidents, et des complications quii sentii super fin de rappeler aujourd'hui, les relations des deux pays avaient prie un earactère de mésintelUgence et d'aigreur qui faillit ometter une rupture