Rassegna storica del Risorgimento
ECONOMIA ; FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
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1952
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165
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Il trattato di commercio jronco-piemontese (1840*1846) 165
et produisit pendant quelque temps une situution grave et tendue, à laquelle le gouvernement du Roi mettre fin par une attitude, qui en faisant ouvrir lesi yeux au cabinet Sarde sur le danger des voies imprudente ou il s'était engagé, le convainquit de la nécessité de se conduire avec plus de circonspection et de menagement. Bientét mime les rapports des deux gouvernements redevinrent calmes, faciles, et si le fond des cltoses resta ce qu'il éiait, les apparences furent du moins ce qu'elles devaient ètra.
Heureusement le progrès est deterni plus réel, et plus sensible encore à mestare que le cabinet de Turin a pu se convaincre davantage de la stabilite de l'ordre de choses établi en France, de la politique suge et conservatrice du Roi, des gages de confiance et de sécurité qu'elle offrait à l'Europe, du loyal et puissant appui qu'elle y a prète et qu'elle continue de prèter au principe monarchique, du ca-ractère pacifique bienveillant et désintéressé de nos rapports avec les autres états. Certes nous n*ignorons pas que le gouvernement Sarde n'a rien perdu de son éloignement pour nos institutions et qua la cour de Turin il y a toujours des partisans, des amis de la dynastie dècime, des gens qui regrettent son passe et font plus ou moins des voeux pour elle. Nous n'oublions pas, et- nous ne pouvons voir qu'avec peine que les joumaux francais du parti légitimiste, ceux qui sont le plus hostiles au Roi, à sa dynastie, à son gouvernement, continuent d'ètre les seuls admis à circuler en Piémont. Nous savons aussi que des craintes chiméri-ques de propagande libérale, jointes au peu de simpathie qu'avait alors pour nous le cabinet Sarde, l'empéchèrent, il y a six ans, d'uutoriser, camme nous le deman-dions et comme le désirait le commerce de Génes, la relàche dans ce pori de nos paquebots-postes de la Mediterranée; mais nous croyons qu'il faut plutei attribuer à l'action d'influences personnelles, et peut ètre à la routine qu'à tonte autre cause la préférence accordée aux joumaux lègitimistes, pormi lesquels, du reste, la Gazette de France et la Mode ont cesse d'ètre tolérées en Sardaigne, par suite de ce qu'on a cru voir de malsonnant dans les doctrines religieuses de M. de Genoude et dans la théorie du suffrage universel. Quant à la questuai des paque-bots, le gouvernement Sarde est tellement revenu de sa répugnance à leur per-mettre de faire escale à Gens, que, l'année dentière, il nous a propose de .les y admettre avouanl franchement qu'une serri b lab le ouverture devait nous prouver combien ses dispositions à notre égard s'étaient heureusement modifiées. Mais des motifs puisés à la fois .dans les règles établies pour le service des paquebots de la Mediterranée, et dans le peu d'iniérèt commercial et financier que nous aurions à en tirar pour faire relùcher ces bàtiments à Génes, n'ont pas permis d'acquiescer à ce voeu trop tardivement exprimé et cotte affaire n'a pas eu d'autres suites.
En definitive, Monsieur le Comte, la situation n'a rien que de convenable et Von peut dire avec vérité que les relations entro la France et la Sardaigne, entre les deux cours et les deux gouvernemets, sont satisfaisantes qu'elles sont amicaies, intimes mème à certains égards. le puis ajouter qu'en ce moment on nous sianole une disposition encore plus marquée à se lier avec nous, de préférence à l'Autriche doni le voisìnage pése au Gouvernement Sarde, contre laquelle il existe en Piémont des antipathies nuttonaies très prononcées, et pour qui le ministre place à la téle du cabinet sarde a personnellement un grand éloignement Il ne liendra pas à nous que ces tendances ne se dèveloppent et ne se forti' fieni, et Von nous trouvera toujours sincirement disposés à tota ce qui pourrait resierer les liens entre les deux pays. Ce que nous désirons dès à présent, c*eit