Rassegna storica del Risorgimento

1859 ; BOSONNET JULES ; PERUGIA
anno <1954>   pagina <85>
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Les mémowes d'un snidai du Pape 85
Pendant ce sijour aux dfpòts, une sotde joumaUère de 0 frane, 70 nous élait remise et on nous avancait les effets de Unge et de chuussures doni nous avions besoin. A Varrìvée au corps, on recevuit la regalia, déduction fnitc, toutefois, de la somme de 1 frane par journée de présence aux dépdts oh on avait séjourné, de celle de 10 francs pour indemani allouùe au chef de détacliement, de celle de 10 scudi (54 francs), doni le versement était affeeté à la masse indìvidueUe, puis, enfiti, du montani des effets qui nous avaient ét distribués, de sorte qu'il ne nous revenait net sur la moia qu'une somme de 20 à 40 francs envi-ron. C est ainsi que je recus, à mon arrivée à Rome, après que Ut déduction précitée et été opérèe sur ma prime d'engagement, la faible somme de 27 francs 40 centintes,
Mon engagement.
J occupais à Lyon un emploi asses avantageux dans une adminislration de chemin de fer, lorsqu'un jour je Hai fortuitemenl cònnaissance avec un jeune homme, savoisien comme moi, inspirant una grande vonjìance par ses qualités pkysiques et ancore plus par une grùce d'locution et par une pro­fonde érudition qu'on ne tardavi pas à remarquer en lui. Sans aborder direc-tement son sujet, il eommenga à me décrire la beante des innombrables monu-ments que renferme la reine des villes et des contrées riantes qui composent la péninsule italienne. H déroula ensuite à mes yeux tous les ressoris de cettc éloquence mercenaire et faciice dont j'ai parie au commencement de mon récit. Ebloui par de si séduisants tableaux, las de cette assiduite servile qu'on doit apporter dans le service des chemins de fer et brulant en outre de visiter et oVadmirer cette panie du continent qu'on nomme, à juste dire, le jardin de V'Europe, je n'hésitai point à quitter un emploi qui me presentali cependant une belle perspective d'a-venir, pour m'enroler dans l'armée du Souverain Pontife.
Je mis le comble à mes désirs insenses et signai l'ade qui devaìt porter une grave atteinte à mes intérSts, le 25 janvier 1859, date que mes trìstes sou-venirs rendront toujours présente à ma mémoire. Les vives inslances, les jus~ tes observations et les larmes attendrissantes d'un pére et d'une mère dont j'étais Vunique enfant, n'ébranlèrent point mon aveugle résolution... Après avoir séjourné pendant près de deux semaines dans les dépSts de Nantua *) et de MarseiUe, je rejoignis à Rome, le 10 février 1859, le Ier Régiment étranger, dans lequel j'avais été incorpori:. Deux jours plus lord, je fus revèta de l'uni­forme militaire dont la confection me satisfit.
Bosonnet s'étend ensuite coraplaisamment sur la description de l'uni­forme pontificai, copie, en plus luxueux, sur celui des troupes de ligne firan-caìses. Il donne ensuite de longs détails sur Rome et ses monumcnts, et sur les cérémonies de la Cour pontificale. Voici corament il s'esprime sur le Pape et ses minia tres:
Je ne puis passer sous silence Vimpression que j'ai ressentie à la vrn du roi du monde catholique. Malgré son àge avance et la douleur que devuit.
1) ehef-lic d'nrrondissenient du département do l'Aln.