Rassegna storica del Risorgimento

1859 ; BOSONNET JULES ; PERUGIA
anno <1954>   pagina <86>
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Paul Guichonnel
causer à son coeur les révolutions qui éclataient de toutes parti don* ses Tal*, son visage était de la plus vive fratcluiur, ses traits et son visage respiraient une douccur angélique et inspiraient un respect imposant. On sait, du reste, qne Pie IX est doué du caraclbre le plus doux et le plus inoffensif; on ne doit pas lui attribuer la conception du mal qui se fait en son nom et il ne mé­nte certainementpas lesmécontentementsqua excités legouvernementdespotique de ses cardinaux. Le peuple ramain ne se plainl pas de lui personnellement, mais bien de Vinjluence qua sur ses volontés et de la tyrannie qu'exerce sur ce peuple malheureux le célèbre cardinal Antonelli, si digne de sa triste renommée... Par ce fait, cornine défenseurs d'un tei gouvernement, nous étions considérés défavorablement par la généralité des habitants.
Discipline de l'armce.
L'èrnie du snidai, de pelatoti et de tirailleurs était bien enseignée au J" ré-gitnent élranger; bien que le commandement se formulai en langue francaise, on choisissait des instructeurs connaissant également la langue allemande. Après avoir assistè aux divers exercices prescrits, je fus admis dans une com­pagnie de voltigeurs. Pour éviter les désertions qu'on avait presque chaque jour à signaler, toute relation avec .le civil nous était interdite et nous étions sévèrement punis lorsque nous étions pris en jlagrant délit. Cest aitisi que je fus incarceri, un jour, pendant deux heures et demie dans la sulle de police pour avoir été vu en conversation avec deux civile; heureusement ma punition ne fut pas maintenue, gràce à Vintercession du capitarne common' datti ma compagnie, auquel je pus prouver que ces deux messieurs étaient mes cotnpatriotes, Vun ingénieur et l'autre mécanicien sur la liane du chemin de fer de Rome à Frascati. La discipline tout autrichiennc des régiments étrangers injligeait des peines de 25 à 100 coups de bton pour les délits de voi, de déser-tion, ventes d'ejfels et actes contre nature. Seulement. quelques unes de ces con-damnations n1 étaient prononcées que par un Conseil de discipline et ne dépas-suient pas deux mois de prison, dont la déduction ti'était pas faite du temps de service. Toute manifestation d'opinion hostile à Vesprit antonellien était punie par la traductìon devant un conseil de guerre. Un exemple pènible pour man coeur nous en fut donne un jour. Cinq Savoisiens ayant tenu des propos en opposition avec la sympathie generale des chefs pour le gouvernement clé* rical et pour VAutriche, sa protectrice, et ayant* en outre, tenie une de marche collective auprès du consul sarde pour se faire reclamar par leur gouverne­ment, ils furent condamnés à recevoir Vun 30, deux autres 50, et les deux autres 60 coups de bton et de plus à un an, deux ans, trois ans et cinq ans de prison et à la dégradalion miUtaire. Je crus un moment que j'ullais étre compris dans cet acte de ressentimenl contre tout ce qui avait quelque rapport avec le Piémonl, mais je sus m'en échapper adroitement.
Le comma ni on pascale était obligat ai re dune t'armfie pontificale. Pour nous y preparar, on nous exemptait de tout servite et on nous faisuit assister à des exercices religiaux qui avaient lieu cxprìs pour nous, deux fois par jour, dans une église de la ville. Une heure differente était assignée pour les milk-taires parlant la langue francuise et pour cenar parlant la langue allemande. Chaque saldai était obligli dv se confesser, soit un nu mòni eri soit à un des Pères Capucins que se rmdaient à ces exercices pour entendre les penitente.