Rassegna storica del Risorgimento
1859 ; BOSONNET JULES ; PERUGIA
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1954
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87
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Las mémoires d'un soldat du Papa 87
Lorsqu'il avait aceompli ce premier devoir, il recevail de son confesseur un billet, au das duquel il fai sait inserire son nani et quii devai t presentar à la table sainte, au moment de la rommunion. Les noma dcs titulaires de ces hil-lets étaient inserita sur une listet qu'on comparati ensuite avec les registres ma-tricules, pour s'assurer que tous avaient bien sansfait à cette prescription; ceux qui se seraieni àbstenus de s'y soumettre auraient encouru une sevère punition. Cependant les mililaires professant une nutre religion et qui, malgré la défense du réglement, faisaieni partie du regimerà à cette epoque, se présentaient à fau-mònier qui les notait camme ne devant point èrre compri s dans la règie commune. Je iCai jamais pu me rendre compie comment des ministres de Dieu, qui s opposent eux-mèmes à ce qu'on s'approche des sacrements sans y apporler de bannes dispositi ons, pouvaient contraindre ainsi des régiments entiers à rece-voir ces mémes sacrements; e1 était exposer à d'indignes profanations les sacntes institutions du Rédempteur et pousser vers des chàtiments terrìbles les malheu-reux qui se rendaient coupables de tels sacrilèges.
Départ de Rome.
XiOrsque le régiment devait fournir la garde du Palais, te drapeau et la musique accompagnaient à son poste la section de garde. Je faisais partie des quarante voltìgeurs qui avaient monte la garde à ce poste, le 13 avril 1859. Dans la matinée du jour suivant, nous fumes relevés, à notre grande surprise, à quadre heures du matin, par une demi-compagnie de grenadiers indigènes. Nous ne savions à quelle cause attribuer ce changement de garde si matinal, lorsqu'on nous annonga que nous devionr quitter Rome le jour mème pour marcher contre la ville de Perugia, dans VOmbrie, qui venati de secouer le joug clérical et oVarborer le drapeau tricolore, vert blanc et rouge. A la grande satis-faction de la majeure partie du régiment, nous nous mimes en marche le 14 avril, à deux heures de Vaprès midi, au moment oh la chaleur se falsati sentir de la manière la plus ardente, ce qui fut cause que plusieurs hommes tambèrent malades pendant cette première journée de marche. A un kilomètre de la ville, nous fumes passés en revue par le general de Gregorio, commandant la division. Arrivés à Castelnuovo, n'étant point munis tTeffets de campement, nous passSmes la nuit, couchés ca et là dans des hangars inoccupés. Le lendemain nous nous remimes en marche de bonne heure.
Le régiment n'ayant pas fait de marches militaires depuis quelque temps, plusieurs hommes, peu habitués à marcher ainsi à pied avec armes et bagages sur le dos, étaient exténués de fatigue; mais à faide de 42 centimes qui nous étaient alhués journellement en route et davances faites par les officiers, on pouvaii se rafratchir avec quelques verres de vin blanc doni le prix était très modique. Outre la solile journalière de 42 centimes, nos forces étaient suffisam-ment soutenues par deux soupes qui nous étaient servies. Vane à la grande baite et Vanire à notre arrìvée à Vétape. La musique du régiment ranimail parfois notre marche ralentissante; à chaque lieue que nous vmions de par-courir, un repos de dix minutes nous était accordi; nous reprenions ensuite lentement notre marche, au son du tambour qui battait oVabord lentement, puis passait inscnsihlement au pas accétéré.
Pendant le trajet de Rome à Pérouse, à chaque groupe de paysans que nous rencontrions, la vile partie du régiment originaire de la Confédératìon