Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; V
anno
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1955
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pagina
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59
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Studi francesi sul Risorgimento (1870-1915) 59
LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE DE 1870-1871 - RoLE DE GARIBALDI.
L'intervention de Garibaldi dans la guerre franco-allemande de 1870-71 a été présentée à l'opinion par son chef d'Etat-Major Bordone (pseudonyme de Joseph Bourdon). Ses nombreux livrea ont le mérite de raconter des choses vues et, à Pattrait des souvenirs, s'ajoute une polémique rétrospective contre les detraeteurs des chemises rouges et de Ieur chef. Le premier volume *) est consacrò à PAppel de Pauteur, ex-chasseur des Alpes en 1859 et camarade de Pierre de Flotte en 1860, au nom de tous ses frèrcs d'armes de l'armée des Vosges, pour décider la venne de Garibaldi en France. C'est aussi le journal de campagne des volontaires (pp. 29-113). Qà et là on glane quel-ques renseignements ou quelqucs notes pittoresques: démélés avee l'Inten-dant Baillehachc, avec sa Légion bretonne à Autun, querelles entre P Eroe et son compatriota Frapolli; Pauteur nie Pautorisation qu'aurait accordée VictorEmmanuel II à Garibaldi lorsque celuici decida d'offrir ses services à la République francaise (p. 17). Bordone repxit la piume pour répliquer aux critiques acerbes du general Pélissier contre les volontaires italiens ) et leur chef qui à son point de vue, auraient fait en France un fiasco com-plet.3) Bordone fìt une sorte de mise au point surla part des mobiles et des Garibaldiens dans les combats qui se déroulèrent aux environs de Dijon en janvier 1871. Le discours de Pélissier, député de Saòue-etLoire, incriminé dans cette brochure, ne fui pas prononcé à l'Assemblée de Versailles, le 24 avril 1871, comme Pécrit J. Bordone, mais le 24 aoùt 1871. (Voir le Journal Offtciel, du 25 aoùt 1871).
Le méme auteur fit encore le public juge de ses querelles personnelles avec Pélissier en expliquant aux lecteurs Porigine et la formation du corps garihaldien en septembre 1870 et en réfutant les accusations formulées par le légitimiste de Ségur d'après les renseignements fournis par le general Pélissier.
Un troisième ouvrage de polémique nia les allégalions contenues dans le rapport posthume d'O. Perrot sur la valeur du concours apporté par Garibaldi et ses compagnons à la lutte contre les forces allemandes.5) On trouve dans ce volume le texte de nombreuses dépéclies adressées par Freycinet au Commandement de PArmée des Vosges et un intéressant journal de la campagne des Chemises Rouges. Ultèrieurement, l'ex Chef d'Etat-Major des volontaires italiens elucida les dessous d'un incident fàcheux, le pillage de Péveehé d'Autun, 6) affaire qui eut son épilogue devant le Conseil de Guerre de Bourges qui condamna les vrais coupablcs. Bordone renseigna ses lecteurs sur le rdle de Garibaldi après son retour à Caprera et sur ses curieux projets de bonification de l'Agro romano. Après la mort de P Eroe l'ami et
1) J. BORDONE, Garibaldi et FArmile des Vosges, Paris, 1871, (p. 156).
2) J. BORDONE, lUpansa à Victor Palissior, Aviguou, 1873, (p. 32).
3) Lettre du general V. Pélissier a M. lo general Bordone. Versailles, 1873 (p. 8).
*) J, BORDONE, L'Armao des Vosges et la Commiesion des marchfa. Paria, 1873 (p. 131).
5) J. BORDONE, UArmee dea Vosges et la Commission d'enquèui sur les actes du Gouvor-nemenl de la Dfenso nationale, Paris, 1875 (p. 390).
6) J. BORDONE, Garibaldi, sa vie, ses aventurea, ses corniola, Paris, 1878 (p. 288).