Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; V
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1955
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Cesar Vidal
compagnon du libérateur de la Sicilc s'effurca de sauver de l'oubli Ics gioire et Ics tristesses de la campagne de l'Est1) et d'apporter une réponse précise à la question controversée dee circonstances dans lesquelles fut pris le dra-peau du 61*"" Régimcnt d'Infanterie prussica (pp. 451-453). L'attiLudc de Garibaldi, au cours de la forniation de l'Unite Italicnne, avait èie trop hostile aux monarchies légitimes et à la Papauté pour que le rdle du Chef des Chemises Rouges en France ne fòt pas discutè avee une violcnce passion-née. H. de Lagarde 2) s'eflbrca de miuimiser la participatiou des Garibal-diens à la lutto contre les envahisseurs et de grossir des incidents qui auraient mis aux prìses la population de Dijon et Ics volontaires étrangers (pp. 56-57). Dans un tout autre esprit, le Nicois Ricolfi8) a groupé les études concernant le róle de Garibaldi en France lors de la guerre de 1870-71, pour donner une vision objective des faits: Voyage de Garibaldi à Tours, acquies-cement de Gambetta en dépit des liésitations de Crémieux (p. 106), cousti-tutiou de l'armée des Vosges à Dóle, part que peut revendiquer la Brigadc Ricciotti dans la capture de l'étendard prussien (p. 107). Ricolfi a fait justice des insinuations de Brachet 4) sur la rectilude de la politiquc italicnne au cours du conflit franco-allemand, insinuations reproduites avee compiaisancc par H. de Lagarde. s) Rappelons le fond du débat: Brachet, H. de Lagarde avaient mis en avaut Ics campagnes de presse menées par la Riforma et le Diritto di Nizza pour imputer, au Gouvernement italien, la responsabilité de manifestations séparatistes qui se produisirent à Nice les 8, 9 et 10 fé-vrier 1871; l'ambassadeur royal Nigra, mis en cause par Brachet, nia les allégations de Brachet par ime lettre publique adressée à la rédaction du Figaro, le 7 juillet 1882. Ricolfi, pour étayer sa thèse, cite la réponse lapi-daire de ViscontiVenosta à l'Envoyé de la République francaise, Roihan: La question de Nice n'existe pas, ce serait faire injure à ma loyauté (p. 109) et cette catégorique declaration de Garibaldi: La cause de la France, precipite dans le malheur, est ime cause sacrée, je ne veux en aucune facon nuire à la République (Lettre à VerainMasin, p. 110). H. Ricolfi a definì le drame douloureux de la préscncc de Garibaldi à l'Assemblée Nationale de Bordeaux en quali té de député des départements de la Seinc, de la Cote d'Or, et des Alpes-Maritinies (pp. 113116). Sa remarquable connaissance des péripéties de la sé ance tumultucuse du 8 in ars 1871 fut inspiréc par G. Rivet, dépositaire des confidences d'A. de la Forge, jeune ami de Victor Hugo. C'est à des intrigues prussiennes qu'H. Ricolfi attribuc les manifestations iutempestives de Nice rappelées par Brachet et H. de Lagarde. Elpis Melena, 6) lorsqu'elle dédia à Victor Hugo ses rénxiniscenccs sur la vie de Garibaldi, prétendit qu'en 1871, Nice aurait été le quartier general du parti révolutionnairc italien, né du parti de l'action et que, de cette ville, les émissai-rea de Mazzini comptaient répandre les idées républicaines dans la Péniusule
i) J. BORDONE, Garibaldi, Pano, 1891 (p. 464).
2) II. DE LACAADB, Le procès de l'Italie, Paris, 1939 (p. 189);
3) H. RICOLFI. Garibaldi, Citoyen du Monde, Lille, 1948 (p. 186).
*) A. BRACHET, V Italia qu'on voti et qu'on no voti pas, Paria, 1883 (p. 191). Ce livrc, inspiré porle inisogallifluic de Crispi, fut l'oavrago de base sur Iequel se fondront loutes Ics publications italophobea punì CB en Franco.
5) H. DE LA CARDE, op. (Ut,
6) E. MELENA, Garibaldi, Paris, 1885 (p. 466).