Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; V
anno <1955>   pagina <66>
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Cesar Vidal
siaous politiques dans la Régence, mais il s'cst é tenda sur les démélés du Cardinal avec les éléments italiens fixés en Tunisie et particulièremcnt avec la colonie Israelite. Bien curieux sont les détails rapportés sur les incidents relatifs à la campagne menée contre le Primat d'Afrique par deux journaux italiens de Tunis: La Nazione et La Sentinella. Le célèbre écrivain ca-tholique G. Goyau est plus explicite que l'abbé Klein en ce qui concerne le róle du Cardinal Lavigerie dans Porganisation et le fonctionnement du protectorat, participation expliquant les heurts du Prélat avec les capucins italiens et leur supéricur, Mgc Suter. ainsi qu'avee le consul d'Italie Ray-baudi, successeur de Maccio. Goyau affinne que Mgr Lavigerie, Archevèque d*Alger, en 1878, lois de la ré union du Congrès de Berlin, engagea le pièni-potentiaire francais Waddington à prcndre pied en Tunisie. Pour préciser la portée de la Question tunisienne, tant au Congrès de Berlin, qu'au moment de la signature du traité du Bardo, il y a une ampie moisson de documenta dans deux volumes de Documents diplomatiques francais relatifs aux origines de la guerre de 1914 (tornea II et III, I8 sèrie). La consul tation de ces deux instruments de travail peut ètte utilement complétée par la lecture des Souvenirs de Ch. de Mouy2) sur la facon dont le plénipotentiaire trancais Waddington envisageait à Berlin les affaires de la Régence; il se serait boraé à tàter et à préparer le terrain.
Le Quai d'Orsay avait-il promis à Cialdini, Ambassadeur d'Italie à Paris en 1881, qu'il n'interviendrait pas en Tunisie? Jules Ferry et Barthèlemy SaintHilaire (Ministre des Affaires Etrangères en 1881) s'en sont défendus dans une lettre adressée le 22 octobre 1892 au directeur du journal VEsta-fette.*) Ch. de Freyeinet, 4) qui dirigea le Quai d'Orsay en 1880, a reven-diqué la genèse du protectorat et a soutenu que J. Ferry, tout en ne mettant pas PAnibassadeur Cialdini dans ses conndences, ne Pavaìt pas induit en èrrèur et qu'il a pu éerire en toute sincérité: M.Cairoli fot décu et surpris; il ne fut pas trompé. Les sources francaises, en ce qui concerne le róle de Cialdini au moment du traité du Bardo, doivent ètre impartialement confrontées avec la. publication de G. E. Curatulo, s) fondée sur la connaissance partielle des télégrammes échangés entre Cialdini et les Ministres italiens Mancini et Cai-roli au cours de Pannée 1881.
La publication des correspondances de P. Cambon 6) arrivé à Tunis en qualité de Résident General de Francc, le 3 avril 1882, confirme l'aide que lui apporta le Cardinal Lavigerie qui réduisit les moines italiens à la p.ortion congrue et relate les dìmcultés que soulcva sur place Pinterprétation des Capitulations dans la Régence en ce qui concemait le Statut des Italiens.
1) G-. GoSAV, Un Gratta Afì ssionnairu. le Cardinal Lavigarie, Paris 1925 (p. 268).
2) CH. DE MOOY, Souvenir* et causerie* tVun diplomale, Paris 1909.
3) Le texte de cetile missive a et donne par Hillot dans ses souvenira d'ambassnde à Boote: R. BILLOT, Histoire des années troubles, t.1 (p. 26 t autv. Paria 1905.
5) CH. DE FHKYCINET, Souvenir*, Pari 1913. *) G. E. COSATOLO, FràWitt: Italia, Rome 1915. fi) P. CÀMBON, Corrospondance, Paris 1940 (p. 461).