Rassegna storica del Risorgimento

SICILIA ; GARIBALDI GIUSEPPE ; STATI UNITI D'AMERICA
anno <1957>   pagina <45>
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Documenti italiani e americani
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Giuseppe Bertinatti a Camillo Cavour
Washington, 7 octobre 1860. No. LX. *)
Excellence, [Il Bertinotti aveva comunicato al Segretario di Sfato la circolare circa la protezione da dare alle navi siciliane e napoletane. Il memoriale che il Bertinatti aveva lasciato al Segretario di Stato fece ottima impressione negli ambienti diplomatici. Il Cass aveva ricevuto dispacci dai suoi ministri a Roma e a Torino e sembrava essere molto preoccupato su tre punti: 1. la probabile fuga del Papa; 2. la scissura fra Garibaldi e Cavour; 3. le sommosse repubblicane nella penisola]...
Sur le premier point, tout en declarant qu'il ne parlait pas comme protes­tanti le Gen. Cass s'est montré irès sevère à Vendroit du Pape si par hasard il se laissait aller à la detérmination deplorable de quitter Rome. Jamais faute plus grave n'aurait étè commise par un Pape, selon lui, depuis l'epoque de Charlemagne. Rome et quelques terrìtoires environnants, avec une route libre pour se mettre en rapport avec le monde catlwlique, c'est tout ce qu'on devra desormais laisser en possession du Souverain Pontife d'après son opinion bien arretée.
2. La divergence politique entro V. E. et le Gen. Garibaldi le Secrétaire d?Etat la trouve de mauvais goùt (bad toste) de part de celui ci. Payant à cotte occasion un nouvel hommage aux vues patriotiques et diplomatiques de V. E. il nCa dit que l'illustre guerrier n'avuti rien de mieux à faire qu'à s'occuper des questions purement militaires, et de laisser la direction generale des affaires à celui qui jouit à juste titre de la confiance des cabinets, et a donne des preuves eclatantes de son habilité politique.
Ayant remarqué à mon interlocuteur que ce conflit d'opinioni, sHl existe en realità peut ovoir été moins lefoit du Gen. Garibaldi lui mime, homme d'ab-negation et de desinteressement, mais de son entourage, le Secrétaire d*Etat me repondit avec vivacité, fé dirais presqu*avec emportement, Eh, bien, dans ce cas quHl se separé, dans l'intérèt de la patrie, des impulsive men around him !.
3. Les menées du parti républicain en Italie ne trouvent aucune grdee aux yeux du Geri. Cass, qui exprime à cet égard non seulement son opinion person-nelle, mais celle de tous les nommes serieux et pratiques de V Union. C'est là un fait quej'ai eu occasion de constater, à mon tour, depuis long temps et dans toutes les circonstances. Les américains, peuple et gouvernement, souhaitent sincère-meni Vunification politique de la Peninsule sous le sceptre liberal de Victor Emmanuel qui Jouit chez eux de la plus grande popularité; mais ils ne témoignent ni sympathie ni confiance dans une Italie unitaire sous la forme mystique de Dieu et du Peuple ielle qu'elle est prdnée par Mazzini et ses adhérents, quel qti'en soit le nombre.
Le scepticisme à Venconire des institutions républicaines, cliez nous surtout, n'a aVailleurs rien de surprenant pour quiconque connait de tris, près
!) Archivio di Stato, Torino.