Rassegna storica del Risorgimento
1806 ; VENEZIA ; LAGARDE PIERRE ; NAPOLEONE I
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*90 Ferdinando Boyer
devenu un mot vide de sens depuis le miracle a" Austerlitz quHlfaut désormais pour son bonheur qu'elle regoive la loi du genie de S. M. seule capable de Vaf-Jranchìr à jamais de la tyrannie anglaise.
Ily apeu de contrées oh Von ali à ce sujetplus defaussesidées qu'en Italie, à Milan surtout, et oh Fon haisse plus Vinjluence francaise qu'on confond avec celle de VEmpereur. Ce n'estpas la masse : elle aimerait au contraìre mìeux et re administrée par les Francois plus expéditifs et plus coulants dans les affaires; mais cyest un petit nombre d'ambitieux sans moyens, que Melzi avait ameutés contro la gioire de VEmpereur, qui continuent à dénaturer tout ce qui se fait et qui prétendent s'arroger la proprietà de toutes les grandes places sans le talent de les remplir. Le mal est en general ici dans les hauts fonctionnaires publics peu en état et qui, au lieu de seconder le gouvernement, exaspèrent eux-mèmes les mécontentements, les encouragent par l'impunite et entravent ainsi les me-sures les plus salutaires de S. M. et de S. A. I. Un peuple destine à Sire long-temps tributaire de la Franco ne peut pas ètre gouverné par les siens, intéressés aussi àpayer le moins possible et par conséquent toujours disposés à dissimuler les ressources et à crier à Vexces des impSts. Telle est la situation de Vancien royaume d'Italie.
Quant aux états de Venise, ils nous désiraient et nous aimaient d'abord beaucoup. Mais le mode de la réunion ne leur a nullementplu et si on n'yprend garde, ils s'alièneront chaque jour davantage. On y est encore plein d'enthou-siasme pour S. M. : on Vy appello comme le Messie. On n'y soupire qu'après sa présence qui y serait en effet bien nécessaire afin de combiner les moyens de tirer de cotte magnifique Venise tout le parti dont elle serait susceptible pour la domination de VOrient. Ce n'est que sur les lieux que S. M. mesurera, avec son coup d'asti doigté, les besoins de cotte ancienne reine de VAdriatique, destinée à perir si on la considero comme une ville du second ordro et sHl est permis AUX ministres italiens, qui en sont jaloux, de la trailer en sujette. Une concep-tion Bignè de VEmpereur sera de trouver le moyen de tenir Venise attachée, comme elle doit Vetro, au royaume d'Italie sans en dépendre entièrement et de conciKer les devoirs des vénitiens avec leur antipathie poussée jusqu'à Vhorreur pour ceux quHls nomment les Milanais: ils aiment mille fois mìeux les frangais quels auHls soient....
(Àrch. Nat. Paris AF IV 1684).
RAPPOBT DE LAGABDE A NAPOLÉON.
Pour S. NI. VEmpereur et Roi, Venise, 11 septembre 1806.
lui seul
Notes sur VItalie et Venise.
J'ai eu Vhonneur, lors de mon derider envoi, de supplier V. M. I, et R. de voutoir bien me fair e connaitre si Elle daignait permeare la continuation de ces notes. Ette m'en a fait accuser reception par M. le Grand Maréchal du Po-lais Duroc qui ina annoncé au'il remettrait à V. M. tous les paquets que je lui adresserais.