Rassegna storica del Risorgimento

1806 ; VENEZIA ; LAGARDE PIERRE ; NAPOLEONE I
anno <1957>   pagina <92>
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92 Ferdinando Bayer
d'assister ou non aux fètes pubbliques? Quelle idée concevrait-on de ces mili-taires si, par exemple, lejour de lafete de V M., ils s'étaient permis de ne pas se renare auTe Deum?
Je crois que cet ordrepeu réjléchi et propre à dépopularìser le Prince pormi les militaires a été surpris à S. A. I.; il me semble en outre avoir de graves in-convénienls dans Vopinion des étrangers; pour commander à l'Europe comme lefait si glorìeusemenl V. M., le plus grand des hommes a besoin d'un peuple doni le nom en impose aux autres peuples et qui par conséquent ne soitpas re­puti étranger parmi eux. Que faisons nous dans les autres pays, si lorsque V. M. daigne nous y envoyer, nous y sommes traités en étrangers? Jamais Au­guste, cent fois inférieur à V. M. il est vrai, n'aurait contenu l'univers alors connu si un romain n'avait été que Végal de tous les autres sujets de l'empirei
Ces préférences si marquées, données aux Italiens, auraient àu moins un coté utile si elles les affectionnaient à l'autorité à laquelle ils les doivent. Mais il n'en est rien : plus on leur accordo, plus ils exigent et plus ils se plaignent à quelques exceptions près. L'esprit de Milan et de plusieurs de ses autorités prin-cipales a toujours été plus qu'équivoque, mème pour V. M., quoiqu'on fosse tant pour cotte ville essentiellement froide et ingrate.
Venise n'est point ainsi. Jamais peuple n'a été plus dispose à la recon-naissance et à l'admiration pour son souverain actuel. Les nombreux bienfaits que V. M. a accordés à sa députation ont été justement appréciés et ont excité le plus vif enthousiasme dans toutes les classes de citoyens. Aussi rien n'est-il comparable à l'accueìl récemment fait au buste de V. M.; Son auguste présence aura peine elle mème à exciter plus de véritables transports, quelque désirée qu'elle soitici. J'ose dire qu'après ce que vous avez déjàfait, elle est le premier besoin pour une ville susceptible, par son heureuse position et par la mer qu'elle domine, de devenir la plus importante de votre immense empire.
Les ressources d'avenir de Venise ne sont mème pas soupconnées par le ministère italien ou ne sont qu'un objet de jalousie. Ce sentiment per ce à*an les moindres détails.
Daignez, Sire, remarquer si presque jamais il est question ni de Venise,. ni de ce qui se fait à Venise dans le Journal Officiel Italien! La description la plus terne et la plus sèche y a été insérée de la magnijique installation de votre buste: pas un mot n'y a été dit de la pompe avec laquelle, la velile, nous avions célèbre la feto de V. M. Ces omissions frappent beaucoup une ville pleine des souvenirs de tout ce qu'elle a été et comparant le présent au passe!
Ce seraient là des minuties pour d'autres; aux yeux si percants de V. M.r ces observations en rendront bien d'autres inutiles.
fèiea ou ordonner de* cirimonìns publiques et les giniraux italiens ne préiendcnt pas y printer; ile soni des étrangers et libres, mais non pas fonctionnaires integrane de la cirimonie et y presi­dimi. Les giniraux commandent leurs troupes.
Quani au gioirai Mordere, S, A. I. lui lémoigne sa satisfaction sur la manière doni il a fMi le 15 aout; mais pour ce qui regarde les pritentions avec le Sous-Prqfet, ce dernier ttoit dans son droit, c'itali la seule autoriti nationale.
Par ordre de S. A. I. le Prince Napolion Le Gioirai de Brigade Premier Aide de Camp
Donthouard
Le General Morderes'était plaint qu'ft la ffite de l'Empercur, il n'ait pus été traili! cornine Je premier dea antistanti, cet honneur étant fait nu Soue Préfct.