Rassegna storica del Risorgimento

BELGIO ; EMIGRAZIONE POLITICA
anno <1958>   pagina <21>
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Italiem en Belgique 21
Bruxelles sous le regime du Consulat, pois député da département de la Dyle. A l'Allée Verte, la promenade à la mode de l'epoque, les badauds s'émerveil-laient lorsqu'il passait dans sou: équipage de six chevaux à caparacons de broeart, avec postillons habillés à la turque et le visage nuurei au cirage. On racoute que le roi Guillaume lui avait interdit ces manifestations somp-tuaires, relevant des prérogatives royales; il aurait alors réduit son équipage d'un e he vai mais l'aurait rem place par une mule!
En 1821, le jeune, maladif et mélancolique comte Joseph Arconati, neveu de Paul, était fortement compromis dans le mouvement patriotique piémontais. Ami de Silvio Pellico, il avait dà prendre la fuitc et avait été condannié par contumace. Héritier de son onde en cette indine année, Joseph et sa femme Constance, fille du marquis Trotti, installés à Gaesbeek, y accueil-lirent avec une extrème générosité les victimes du regime autoritaire. Quels sentìments d'ineffable gratitude ne durent point éprouver ces réfugiés, privés matérieUement et spirituellement de tout, dans la société du bon Joseph et de la belle, généreuse et sensible Constance, soit dans les salons lambrissés de la noble demeure, soit par les soirs d'été sur la terrasse d'où le regard se porte vers de doux horizons breughéliens.
Adolphe Quetelet (1796-1874) et sa femme Cécile exercèrent surtout leur action amicale après l'avènement de Léopold I0r, en 1831, et la proclama-tion de notre indépendance. Le jeune roi des Belges était peut-étre plus accueillant encore que ne le fut Guillaume Ior envers les victimes du des-potàsme. Quetelet était devenu directeur de l'Observatoire. De manières simples et affables, comme son épouse, il recevait presque quotidiennement les Italiens. H était d'ailleurs uni aux Arconati par les liens d'une étroite amitié.
Citons, un peu au hasard, quelques fìgures caraetéristiques de ce monde des exilés transalpins. Yoici Giovanni Berchet, le poète nùlanais, qui fut le précepteur du fils de Joseph et de Constance Arconati. Il resta en Belgique jusqu'en 1847. Mon collègue à l'Université Gustave Chartier a rappelé, dans un travati réeent, que Berchet était philhellène et qu'il avait écrit cette phrase vraiment prophétique: Les peuples de l'Europe ne sont ni ne peu-vent ètte sérieusement ennemis les uns des autres, et moins que jamais aujourd'hui qu'ils se trouvent presque tous dans un état de souffrance où la douleur concourt, avec la raison et les lumières, a développer panni eux ce sentiment de nationalité européenne qui commence a les rapprocher.
Voici le comte Jean Arrivabene, de Mantoue, qui avait été emprisonné pour ne pas avoir dénoncé Silvio Pellico. Economiste et philanthrope de grande classe, il s'occupa de la question ouvrière et s'interessa à tei point aux problèmes sociaux de chea nous qu'il se fit naturatiser belge. L'élégant dessinateur-graveur Luigi Caiani atta, elevo d'Iugres, s'était, lui ausai, com­pietemeli! adapté à son nouveau milieu. Il était l'ami intime de nos excel* lents peintres Madou et PoTtaels. L'Académie Royale de Belgique le somma membro de la Classe des Beaux-Arts. En 1861, il fut appelé à la direction de l'école de gravare de Brera, et, àgó de 65 ans, fit vaillamment cam­pagne aux cdtés de Garibaldi. Mais il entretint toujours une correspondance suivie avec ses amis de par delà les Alpes et la Belgique resta sua seconda patria. Gaspare Pagani, de Turili, obtint la naturalisation belge, fut mem-i>xe de l'Académie Royale à Page de 29 ans et enseigna Ics mathématiques à