Rassegna storica del Risorgimento

BELGIO ; EMIGRAZIONE POLITICA
anno <1958>   pagina <24>
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Frans vati Kalkcn
Là, disaicnt les prospectus dcs dirccteurs de pensionnats, les élèves pouvaicnt jouir de l'aria purissima. Et une annonce du journal VOracle, en 1819, ajoutait: Gli allievi vi respirano l'ossigeno delle piante ed il profumo balsa­mico dei fiori .
Or, parmi les familiers de la maison Quetelet figurait un ancien prétre, passe au protestantisme, et qui avait voué son existenec à la cause de l'edu­ca tion. Il buon Pietro Gaggia, àgé vers 1825 d'une trentaine d'aimées, n'était pas seulement un érudit parlant avec aisance le latin, le grec et l'hé-breu, il n'était pas seulement l'hommc doux, de mocurs aimables, sachant préparer à la perfection, pour la joie de son entourage, des gnocchi famosi , il était surtout un grand précurseur de l'éducation moderne. Battistini a longuement parie de lui dans un livre para à Brescia en 1935, et qui porte pour titre Esuli italiani nel Belgio. Un educatore: Pietro Gaggia.
J'avais été charme par des gravures de l'epoque représentant le jardin de l'Institut Gaggia, à l'heure de la réeréation. On y voit des adolescente vètus à la manière des jeunes disciples du pédagogue suisse Tocpfler, dans ses immortels Voyages en zigzag: longue blouse à carreaux écossais, serrée à la cerature et formant jupe, col plat et eravate lavallière, casquette à vi­sière ou berèt. Ils jouent aux billes, à la toupie, au cerceau, ou se suspendent au pas de géant. D'autres conversent amicalement avec leur professeur, sous les ombrages d'un marronnier.
Gaggia s'était installé dans une école militaire, commencée en 1791 par le célèbre architecte Montoyer, mais restée sans emploi après la retraite précipitée des Àutrichiens en 1794, devant les vainqueurs de Fleurus. Elle était située, non ruc du Berger comme le disent les gravures, mais au glacis de Louvain, près du Bastiou , à deux pas des remparts démantelés de l'epoque espagnole et de l'actuel earrefour dénommé porte de Namur. L'école était spacieuse et avait une belle iacade de style classique.
Gaggia avait choisi avec soin son personncl enseignant. A coté de Gio­berti, de Zani, de Ferranti, de l'agronome Antonio Panigada, qui répandit en Belgique la culture du mais, et de bien d'autres, on retrouve des Belges de inerite: le physicien Joseph Plateau, spécialiste de la statique des liquides, et le grammairien Jules Gantrelle entre autres, arasi que le Francais Auguste Baron, qui allait bientòt devenir le premier secrétaire de l'Universi té Libre de Bruxelles. On sent chez Gaggia l'influence de Pestalozzi. Il est adversaire des chàtiments corporels et crée chez l'élève un esprit de discipline librement et joyeusement consentie. L'éducation physique alterne avec le travail scientifique. Gaggia développe ce grand principe moderne: tracer, dans l'en-seignement secondaire, des avenues selou le choix de l'élève: mathématiques, langucs anciennes, langues modernes, pour aboutir à un méme couroiuiemcnt, celui de la haute culture generale de l'honnéte homme .
L'Institut Gaggia connut une voguc extraordiriaire et rassembla des jeunes gens de famiilcH aisées, venus de Fra noe, d'Angleterre, d'Amérique latine. Tous les grand libéraux 4octrinaires, tous les épigones de la franc-maconnerie spiritualiste, le soutinrent. Citons le baron de Stassart, ancien
') J'on ni, après quelquo distrnyantcs invcsligatious, retrouvé l'cmplacemcnl aux nu-laéroa 3 et 5 de la place du Ciiamp do Man, pròs de la me di Baition, a proxt miu* d'un endroit que le imtversitaires italiens connaissent bien: la Fonditi iun Univcrditaire.