Rassegna storica del Risorgimento

Jtaliens en Belgique 25
préfet imperlai et fabuliste délicat, Sylvain Van de Weyer, notre ministre à Londres, Charles de Brouckère. ministre de Léopold Ior et fntur bonrgmestrc de Bruxelles, Àiitoine Falk, ministre du royaume des Pays-Bas près la Cour de Belgique; L'Institut Gaggia fut évidemment fort attaqué, d'abord par les directeurs de pensionnats rivaux, ensuite par certains cagots dont l'esprit calomnieux alla jusqu'à insinuer que, lors des banquets annuels pour célébrer Pannivcr saire du directeur, on portait des brindes en l'ho ime ur de Marat et de Robespierre!
Gaggia ne vivait que pour son Institut. Ses seules distractions étaient la péche anx étaugs d'Ixellcs ou la chasse au lapin sur les pentes boissées de l'Ermitage. Il mourut subitement à Anvers, en 1845. Ce grand idéaliste laissait les siens dans un état voisin de la gène. Son oeuvre s'effondra presque immédiatement* U n'importe. Il est bon de savoir qu'à plus d'un siècle de distance il y avait déjà. à Bruxelles, un centre scolai re de haute culture édìfié par un Italien qui, tout en poursuivant un idéal d'universalité fratcrnelle, associai! dans son coeur un amour cgal pour l'Italie, son pays natal, et pour la Belgique, son refuge. J'ai été heureux de pouvoir, gràce à mes éminents collègues Ghisalberti et le chanoine Simon, rappeler dans cette Revue con-sacrée aux grands élans de la patrie italienne, ce que, en des temps déjà loin-tains, Italiens et Belges nrent pour leur perfectionnement réciproque et leur mutuelle amitié.
FRANS VAN KALKEN