Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; CRIMEA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1958>   pagina <43>
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L'action des reprtentants de la Franco à Turin 43
a lui manquer, il tombcra avant un moia, pour céder la place à une adminis-tration Autricbicnne. !)
Cependant, en raison des attaques de presse, et pour des raisons diplo-matiques évidcntes, le gouvernement piémontais ne manque pas de jouer sur les deux tableaux: France et Angleterre.
SU' appui francais vient à faiblir, Londres ne manquera évìdemment pas de profiter de cette situation, en se présentant comme unique défenseur et ami dn Piémont. Aymé d'Aquin le rappelle au Gouvernement Francais en ces tcrmes:
...Le Gouvernement Piémontais ne voit d'appui que du coté de la France et de FAngleterre, il doit tourner vers nous ses espérances, mais il ne faut pas dissimuler qu'il se ménage à Londres des sympathies qu'il ne manquerait pas de provoquer s'il trouvait notre amitié insouciante à le prò-téger contre l'arbitraire d'une natiou puissante. L'Angleterre ne manquerait pas assurément de réveiller en Piémont le sentiment de nationalité et toutes les haines qui sommeillent depuis les revers de Novare.
L'Italie serait facilement livrèe à l'esprit de propagande, par tous les moyens dont disposent les agents anglais. 2)
Gependant le chargé d'affaircs francais, estime qu'une telle éventualité n'est vraiment pas souhaitée par le cabinet piémontais, qui garde une nette préférence au gouvernement imperiai.
...Mes impressions, dans mes conversations avec difFérents membres du Cabinet, me portent à penser qu'on serait fort heureux ici, si l'on voyait la France prendre la défense légitimc d'une cause qui nous attixerait des sympathies en Italie. 3) La voic scmble donc toute tracée pour la France:
Le Gouvernement de l'Empereur appréciera le róle qu'il nous convient de prendre dans la grave situation faite au Piémont par l'aveuglcment de l'Autriche à conserver à tout prue., sa domination en Italie. 4) Le due de Guiche exprime une opinion semblable:
Nous avons une belle place à tenir, une politique généreuse et élevée que les circonstances nous tracent clairement et qui présente ce doublé avan-tage de servir à la fois les intéréts de notre gioire et ceux de l'avenir de notre prospérité ma t eri elle. 5)
Quelle sera la réponse frangaise à cet appel?
Ite 24 janvier 1854, Paris assure le Piémont par l'intermédiaire de son ministre à Turin, que le gouvernement imperiai consent à accorder son appui bienveillant au sujet du différend austro-sarde...
En fait, la France se contente de promesses vagues et de déclarations de sympathie. Afin de ménager l'opinion internationale, et plus particuliè-rement la susceptibilité autricbicnne, elle ne s'engagc pas ouvertement et ceci, malgré la sympathie que marque de son coté l'Angleterre pour le Piémont.
J'ai pria soin, dit le chargé d'afFaires de France, de ne pas leur (les ministres piémontais) laisser fonder sur l'intervention officieuse du gouver-
1) A. E. 25-4-53. Guiche.
2) A. È. 16-3-53. Ayme d'Aquin. 8) A. ti, J4-53. Aymé d'Amiin. *) A E. 16-3-53. Ayirfé d'Aqufa. S) A E. 24-1-54. Gmchc.