Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; CRIMEA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1958>   pagina <45>
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L'action des représentants de la France à Turin 45
P interine diaire de leurs représentant à Turiti. Lord Clarendon écrira en Juan 1853 au représentant sarde à Londres:
Le Gouvernement de Sa Majeaté, croit dWoir rcconnnander au Gouver-nement de Sa Majcsté Sarde d'attendre avec calme Pissue des évènements... et de persévérer dans cette noble voie de fermetó et de modération qui lui a valu une considération universelle et qui a grandement affermi la position que le Piémont occupe parmi les nations de l'Europe.1)
De son coté, Cavour, conscient de ce raidissement des alliés, Francala et Anglais, sent la necessitò de retrouver leur faveur et, pour cela, leur donner des garanties de sécurité et d'esprit pacifique. De Guiche estime que l'esprit positif du Gomte de Cavour, qui dirige le Cabinet et le Parlement d'une facon aussi incontestable qu'absolue, ne peut s'attacher longtemps à des idées qui sont purement théoriques ou qui reposent sur des éventualités douteuses.
Son activité incessante, recherche la pratique prompte, immediate mème, de ses conceptions économiques... 2)
Ce calme est pourtant le contraire d'une résignation.
Guitaud, chargé d'affaires à Turin, résumé dans une lettre du 20 juillet 1853, l'esprit qui anime le Gouvernement Piémontais:
lei, comme partout, la question d'Orient ne laisse plus aucune impor-tance aux autres nouvelles politi quos... Ni lui (Dabormida), ni ses collègues, ne peuvent désirer ouvertement qu'il résulte de la Question d'Orient une guerre Européenne dont il n'est permis à personne de dire a priori quelles seraient les conséquences, mais aux sentiments qu'inspire une cause injuste soutenue par un Gouvernement aussi antipathique que Pest la Russie au Piémont, il est naturel qu'en prévision d'une complication européenne, les hommes d'état de ce pays se poscnt cette question: Que ferait PAutriche?
N'y a-t-il pas lieu pour eux d'espérer que la situation qui serait faite à PAutriche mettrait à l'abri l'indépendance du Piémont et ses institntions sans cesse menacées? Je dois dire que la plus grande circonspection prèside aux résolutions du Piémont. 3)
* * *
Tout désormais, va donc dépendre de PAutriche. Que fera-t-elle? L'avenir du Piémont en dépend.
Ou PAutriche choisit la cause des alliés: tout espoir d'intervention en Italie est perdu pour le Piémont.
Ou PAutriche suit son coeur, et se range aux cótés du tsar: la France et l'Angleterre n'ont plus de scrupule à agir direetement dans l'affaire des biens Lombarda, et à frapper PAutriche en plein flanc par une action en Italie du Nord. C'est ainsi que Guiche volt la situation en novembre 1853:
... Il est certain que le jour où les armées Autrichiennes seront engagées dans le Levant, il s'organisera aussitdt un grand soulévementauNord de l'Ita­lie. Il est pxesque certain que les populations de la Lombardie appelleront à
1) A. E. Traductu>n de la nota de Lord Clarondon au Marqui* d'Azeglio, Poreign Office. J6553. Voir Le Relazioni diplomatiche, eli., 1.1, p. 421.
2) A. E. 4-7-53. Guiche.
8) A, E. 2Qr-7r-S3. Conrmingca-Guitaud (ehargó d'affaires).