Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; CRIMEA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1958>   pagina <51>
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Vaction des représentants de la Trance à Twin 51
La France d'ailleurs n'en domande pas davantage pour le moment, car le ministre fraacais à Turin ne cesse d'cntretenir son Gouvcrnemcnt dans l'idée qu'il lui sera aisé, en temps voulu, d'obtenir une adhésion solennelle et effective du Piémont.
Y a-t-il un grand avantage, se domande de Guiche, à engager ainsi au début la politiquc de la Sardaigne? J) Non sans doute, puisque la France est certame de son adhésion, et que d'autrc part tant que FAutriche demeure Palliéc sincère de la France, le Piémont se gardera bien de soulever aucune difficulté, de donner raème aucun preteste à une complication quelconque de la politiquc italienne. 2)
Mais si l'engagement du Piémont dans Palliance était à faire, écrìt Guiche il ne peut étre désirable que par Peffet moral qtt*il est destine à produire... L'alliance cxistc de fait, et sa consécration solennelle n'est plus qu'une affaire de forme que le Gouvernement de PEmpereur peut obtenir le jour où il la demanderà. L'adhésion officielle et publique me parait devoir servir la poli­tiquc des Puissances belligérantcs, sous deux points de vue ou plutót pour deux objets distincts.
D'abord pour rassurer l'Autriche si la sécurité qui en résulte pour ses possessions peut l'engager à se rapprocher plus intimement des gouverne-xnents alliés; en second lieu pour servir de précédent et d'exemple dans le cas où il deviendrait important de provoquer l'adhésion de quelque autre puissance de second ordre. 3)
...On pourrait donc sans dangcr et avec toute confiance garder ce moyen d'action pour s'en servir au moment où son empioi produirait Peffet le plus utile.
Ainsi de Guiche en reste-t-il aux conceptions de la diplomatie du XVIIIém" siècle: rassurer et garantir PAutriche, entrainer d'autres puissances sans doute pense-t-il à la Prusse. Que Pintervention piémontaise dans la guerre d'Orient puisse étre un moyen d'uxiifier l'Italie semble totalement étranger à son esprit.
D'ailleurs Dabormida s'obstine à tenir le Piémont en dehors du conflit, tant qu'il n'y sera pas appelé impérieusement, et par des intéréts certains. Il n'envisage d'y participer que si le pays voyait sa sécurité garantie, si la cessati on du sequestre lui permettait de figurer aux cdtés de Pactuelle alliéc de la France, l'Autriche; enfin si ses sacrifices pouvaient trouver une juste réeompense à la fin des hostilités.
Totalement opposés à certe politiquc, Cavour et le Roi sont convaincus que Pobstination sur la question du sequestro équivaut, pour un gouverne­ment secondaire comme le Piémont, à une renonciation. Renonciation à participer à la guerre et par conséquent renonciation à tous les avantages (moraux ou matériels) consécutifs aux traités de paix.
Or à ce moment la simultanéxté de quelques événements vient aider à la réalisation des projets de Cavour. En juillet 1854, l'Autriche, après avotr coinmuniqué à la Russie les quatte propositions dont elle avait fait dépendre
I) A. E. 21-5-54. D. P. n 148. Guiche. ) A. E. 21-5-54. D. P. n J 48. Guiche. 3) A. E. 21-5-54. D. P. n 148. Guiche.