Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; CRIMEA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1958>   pagina <52>
immagine non disponibile

52 Jacques Godechot -Francoise Pernot
son adhésion totale, transinet aux ulliés la contre-proposition de SaintPéters-bourg: elle est iaacccptable.
La réaction italienne est vive, et toutes les espérances refoulées à regrct au moment du simulacre d'enterite austrofrangais, réapparaissent: ... de tous les eòtés écrit de Guiche, on prédit une guerre generale, où, suivant les paroles de la presse piémontaise, " l'Italie est appelée à vengcr la Franco de la trahison de l'Autriche...,,. l) Rapide, la pensée piémontaise va jusqu'à locaiiser le théàtrc des opérations sur la frontière austropiémontaise. Le problème orientai et Pennemi russe semblent oubliés, ou du moins vionnent s'insérer daus le cadre du différend austro-sarde, saus plus servir de preteste à la participation éventuelle du Piémont à la guerre.
Ces espoirs sont vite décus. Ce n'est pas aux portes du Piémont que vont s'épuiscr les alliés, mais devant Sebastopol: le guerre de Crimée conunence (octobre 54).
* * *
Tous les regards se tournent alors vers l'Orient; à Tur in, tonte préoc-cupation senxble suspendue dans l'attente des graves événements dont le télégraphe transmet à chaque instant les nouvelles incertaines. 2) L'attente permet d'ailleurs à de Guiche de sonder l'opinion piémontaise à l'égard de la France: A Turin et en Savoie, le peuple voit notare triomphe avec plaisir. A Gènes au contraire, où domine l'esprit anarchique on eut préféré celui de la Russie. L'armée Sarde se joint à nous dans ses voeux, cornine die est dis-posée à le faire sur le cliamp de bataille. Le haut-clergé et le parti retrograde nous sont positivenient bostiles. Le Gouvernement et le Roi, s'unisscnt à nous avec la grande majorité du pays . 2'
Cavour est également décide à lier le sort du Piémont à celui de la France, et la localisation de la guerre en Crimée ne le décoit pas, car son but est toujours d'imposer la présence da Piémont aux cdtés des alliés, plutòt que d'attaquer l'Autriche de face. Politique à échéance plus lointaine et moins brillante à première vue, mais combien plus subtile et, sans doute, plus efficace.
C'est à ce moment, justement, que le Gouvernement Sarde recoit des alliés francobritanniques un appel discret et très indirect, l'invitant à s'en-gager ouvertement dans la voie de l'action. Le 9 novembre, de Guiche expri-niait les regrets de son gouvernement de ne pas voir le Piémont precèder l'Autriche dans Palliance, tout en soulignant soigneusement, que la coopéra-tion italienne ne serait sans doute jamais demandée officiellement.
Mais la nécessité oblige enfìn les alliés à accroitre leurs effectifs, car la tenaci té russe en Crimée et la pauvreté du contingent anglais font redouter Papproche de Phiver.
D'autrc part, l'opinion francaisc, celle des milieux d'affaires, surtout, est asscz hostile à certe guerre lointaine, qu'il faut à tout prix abréger.
Le moment semble d'autan t plus opportun que le profit, selon de Guiche, sera doublé si le Piémont s'assoeie aux alliés: PAngleterre obtiendra ainsi
1) A. E. 18-9-54. Guiche.
2) A. E. 5-10-54. Guiche.