Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; CRIMEA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1958>   pagina <53>
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L'action des représentants de la Franca à Turiti 53
un contùagent militaire en évitant le recrutement d'une légion étrangcrc, dont la formation serait impopulaire dans le pays. Le concours des troupes Piémontaises serait plus utile pour la guerre. Il n'offrirait pas les dangers ni les inconvénients de l'emploi de forces mal définics et peut-ètre mal composées ainsi cnrólées par PAngletcrre .J)
Et par la mème occasion, la Franco pourrait forcer la main à l'Autriche, òtant le prétexte essentiel de ses réticences: la crainte feinte ou non d'une* revolution dans le Nord de l'Italie.
Ce que j'admire le plus dans sa condiate, dit en effet de Gtriclie, c'est l'habileté ave e laquelle il (le Cabinet de Vienne) a su attribucr à sa politique des motifs apparents. 2) Ces motifs se dévaloriseraient automatiquement si le Fiémont entrait dans l'alliance.
L'intérét de la participation piémontaise paraìt évident au méme instant à Londres et à Paris sans délibération concertée des deux alliés mais l'initiative de Londres précède celle de Paris.
Le 24 novembre 1854, une dépècbe de Londres domande au représentant anglais, de sonder les dispositions sardes. s) Toutefois, le Gouvernement de SaintJames envisage très sérieusement de prendre à sa solde le contingent piémontais, allant dono à l'oppose des désirs de la Sardaigne, qui voulait participer normalement à l'alliance, en traitant d'égal à égal avec les Puis-sances. On lui propose au contraire de donner 10.000 hommes sous les ordres de Lord Raglan.
Il est facile d'imaginer la réaction de Dabormida, qui, à la différence de Cavour s'obstinait à mettre des conditions sine qua non, à la participation: La levée des séquestres est pour nous, écrit-il à d'Azeglio, absolumcnt indéclinable .4)
Pendant ce temps la France prend enfin contact avec Londres, char-geant le représentant anglais à Turin des premiers pas, quitte à soutenir ensuite ses démarches mais discrétement.
Les pourparlers commencent le 15 déccmbre, rendus difficiles par l'in-transigeance de Dabormida et la volonté commune des alliés à ne faire aucune promesse réelle au Piémont.
Le memorandum d'abord propose par le Piémont reflète fidèlement ces préoccupations; il insiste particulièrement sur le fait que le Piémont devrait participer aux négociations dans le Congrès possible.
En outre il s'acbèvc sur deux articles secrets attirant l'attention des Puissanecs sur les séquestres et le triste état de l'Italie.
On se doute de l'importance pour le Piémont de ces deux articles, qui justifient à eux seuls, les négociations tout entières.
Pourtant Guitaud chargé d'affaires remplacant de Guiche en voyage à Ijondres semble aussi avcugle que son ministre devant le mouvement des nationalités et il écrit: Les deux articles secrets peuvent étre considérés comme insignifiants, le Conscil des Ministrcs nous a prie... d'en faire mention
1) A. E. 17-32-54. Calche (Londres).
2) A. E. 18-9-54. Guiche. (Turin).
3) Le Relazioni diplomatiche, cit., t. II, p. 143, ti0 462.
*) A. E. 21-12-54. Dabormida à d'Azeglio, citò por de Guiche.