Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; CRIMEA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1958>   pagina <54>
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Jacques Godechot-FrancoUe Pernot
pour couvrir plus tard ses responsabilités devant les Chambres.x) Malgré les alliés se refuseat énergiquement à ratiner les deux articles en questiona et l'Angleterre, tout en rassurant oiHcieusement le cabinet sarde à leur sujet, donne à son représentant à Tnrin des directives catégoriques eontraires. 2)
Les lettres d'assurance sont écrites pour les Arehives, écrit de Guiche, et destinées au Blue Book, les véritables instructions ayant fait l'ohjet d'une autre lettre particulière. Le style en était si catégorique, que je n'ai eu qu'à suivre mon houorable collègue, en lui laissant l'initiative d'une résis-tance qui lui était presente de la manière la plus positive: dans aucun cas, disait Lord Clarendon, il ne faut consentir à faire de ces sentiments sympa-thiques ou de ces promesses officicuscs, l'objet d'une déclaration soldinelle et publique .3)
De son coté, Drouyn de Lhuys ne se gène pas pour parler asscz librement de cette alliance à l'ainbassadeur autrichien à Paris, Hubner. C'est l'extre-me embarras du Gouvernement anglais de trouver un nombre suflisant, et sur-le-champ, de soldats tout formés, qui lui a inspiré cette combinaison. Tonte autre pensée politique lui est étrangère.... 4) Texte qu'il est intéressant d'opposer à la lettre de Guiche du 6 janvier 1855:
Le Boi et le Cabinet insistent fort pour qu'il soit bien établi que ce n'est pas à l'Angleterre qu'ils fournissent un corps de troupes auxiliaires . s) Politique d'autant plus aisée à imposer, qu'une certitude est maintenant acquise: le Piémont finirà par accèder au traité du 10 avril. De Guiche écrit: Il est évident... que le Cabinet... abandonnera les réserves auxquelles il a cru devoir tenir quelques teznps pour couvrir sa responsabilité vis-à-vis de ses amis politiques.
L'opinion generale demande l'alliance du Piémont avec la France et l'Angleterre, la majorité conservatrice de la Chambre la désire, l'armée Pié-montaise appelle le moment de concourir à la guerre. 6)
Sans compter que les Ministres de S. M. (Sarde), écrit Guitaud, nous ont témoigné un vif désir, dans l'intérèt de leur situation politique, que la conclusion du traité ait lieu dans le plus bref délai possible. Il est certain que les deux partis extrèmes en Piémont envisageront avec dépit une alliance qui place si ha ut les destinées de leur pays . f? Cette unanimité doit inener la crise à son dénouement.
Le 7 janvier les deux représcntants de la France et de l'Angleterre, le due de Guiche et Sir James Hudson présentent au gouvernement sarde un vérita-ble ultimatum: le Piémont doit accèder purement et simplement, sans aucune condition à l'alliancc franco-anglaise du 10 avril 1854. Les ministres piémon-tais consacrent, le 9 janvier, une orageuse délibération à l'examen des pro-
1) A. E. 16-12-54. Guitaud. Voir le memorandum duna Le Rdaxiom diplomatiche cil., t.
II, p. 149.
2) Id. ibid., pp. 150-165.
3) A. E. 6155. Giiidie. La lettre confidoatielle a laquelle de Guiche fait allusion est celle de Glarcn'dou eu date du 28 dicembre 1854, cfr. Lo Relazioni diplomatiche cii., t. II, p. 165-
167, n 508.
4) Dans VAXSECOBI, L'UnifieatUme italiana e / Politica europea (1954-59), Milano, 1939.
5) A. E. 6-1-55. Guiche.
6) A. E. 7-1-55. Guiche.
T) A. E. 16-12-54. Guitaud.