Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; CRIMEA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1958>   pagina <55>
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L'action des représentants de la France à Turin 55
positions de la France et de rAngleterre. Le Roi intervieni, il est favorable à Pacceptation, et il songe à remplacer les ministres hostiies, non par des amis du progressiste Cavour, mais, sur les conseils du due de Guiche, par des hommes d'extréine droite qui eusseut garanti à la France que le Piémont ne profiterait pas de la guerre pour révolutionner l'Italie. Cavour toutefois déjoue la manoeuvre, Dabormida seul démìssionne. Cavour le remplace aux AlTaires étrangères et adhère au traile du 10 avril. De toutes les intrigues ourdies par lui, et qui, en somme, n'avaient pas abouti au résultat qu'il espérait, de Guiche ne soufflé mot dans sa correspondance officielle. L)
Les deux partis extrémes du royaume de Sardaigne mauifestèrent leur ìnécontentement de la décision prise.
Les journaux réactionnaires accusèrent le Cabinet d'avoir h umilié la dignité nationale devant la pression de la France et de rAngleterre . 2) Sentiment de fìerté blessée commun à une grande partie de l'opinion, et qui avait motivé en partie la décision de Dabormida, désireux de se présenter cornine le défenseur de l'orgueil national, pour conserver sa popularité. 3) De son coté, le parti démagogique mit en relief les conséquences mor-telles de la guerre pour le tranc piémontais en Orient.
La Chambre n'était pas moins divisée que le peuple au su jet de la forme qu'a pris l'alliance. Pourtant Cavour eUt vite raison des indignations des membres des assemblées, qu'il rassura par son discours de justification, le 6 février 1855:
La condition principale de l'amélioration du sort de l'Italie... est de relever sa renommée... pour cela deux choses sont nécessaires: il faut prouver à l'Europe que l'Italie a assez de sagesse civile pour se gouverner librement... il faut en second lieu établir que la valeur mili taire est en Italie ce qu'clle y était aux temps de nos aieux. La gioire que nos soldats sauront rapporter des rivages de l'Orient fera plus pour l'avenir de l'Italie que n'ont fait toutes les déclarations du monde... . *?
Enfin la Commission Senatoriale accepta également le traité.
Et quand le Roi annonga officiellement Palliance au pays (4 mars), la réaction rat dans l'ensemble très favorable, la presse entière (sauf l'Armonia) se déclara très satisfatte . s)
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Cette rapide revue des dépeebes du due de Guiche nous montre que son action sur l'interveution sarde dans la guerre de Crimée fut faible. Sans doute, de Guiche, rapporta-t-il fidèlement à son gouvernement Pévolntion de l'opi­nion publique piémontaise. Mais il ne sul pas y discerner les courants profonds. Pour lui, la politique de la France devait consister à profiter de l'innuence qu'elle avait sur le gouvernement et le peuple piémontais pour Pentrainer
1) XXXV Congresso di storia del Risorgimento. FBANCO VALSECCHI, ti problema italiano nella politica europea, Torino, 1956, pp. 38-45.
2) A. E. 1-2-55. Guiche. *) A* E. 12-1-55. Guiche.
*) Cile par P. MATTEII, Cavour et l'Unite Italimm, tome II. 5) A. E. 11-1-55. Guiche.