Rassegna storica del Risorgimento
1848 ; ROSSETTI GABRIELE
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114 Georges Bourgin.
italienne. La quatrìème se termine par un cri d'eneouragenient à Charles-Albert:
Viva-, viva il Grande Allobrogo, Invincibile gigante........
C'est un cri de colere que fait jaillir des lèvres de Rossetti le drame du 15 Mai.
Oh vilissimo assassinio, Onta eterna al secol nostro! E sul capo di quel mostro Dorme il fulmine del del?
Et les colères de cette quatrième ode animent les vera de la cinquième al cavallo sbrigliato, stemma di Napoli cheval débridé qui sert d'armes à Naples.
Colere, souvenirs, espoirs de l'avenir, patriotisme intense, animent la sixième ode, qui célèbre un drame des années 40: Stabat mater dolorosa, sulle tombe dei due Bandiera e dei sette lor consorti, Itali Eroi
Au total, une brassée de fleurs odorantes et colorées, où les sentiments et les idées de 48 sont exprimées d'une facon émouvante, par un poète en exil.
Ces vers de Rossetti, ils avaient été publiés par Aspa à Messine pour contribuer à la destruction de toute la race inique et plus qu'infàme des Bourbons, ann que les vers du poète contribuent à leur sainte intention. Et quand il convient à Tommaso Capra de rééditer les odes de Rossetti, il les adresse a Ruggiero Settimo, premier citoyen d'Italie, président du gou-vernement du royaume de Sicile, car tous les moyens sont bons, les bras, l'esprit, mais toujours et sans borne, le coeur et Fame, pour servir la cause de Messine. Rossetti parie dans ses odes viriles de l'Italie et de la Sicile. Dans le drame de Messine, Capra a perdu ses biens, les oeuvres sorties de ses presses, et il se tourne vers Ruggiero Settimo, pour que celui-ci accepte que lui soit dédiée l'oeuvre de Rossetti, oeuvre mentale d'un exilé italien, oeuvre matérielle d'un émigré des cendres de Messine.
Pauvre brochure, qui porte sur sa couverture les traces de son passage le 23 mai 1849 à l'Hotel du Nord de Carpentras et comme le ricordo di Tommaso Capra, mais où se trouvent évoqués Pexil de Gabriele Rossetti, qui mourra à Londres en 1854, et les multiples scènes de la revolution sici-lienne et italienne de 1848.
GEORGES BOURGIN