Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ;"?RE (L') NOUVELLE"; CATTOLICI ; GIORNALISMO
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Bernardino Ferrati
A Dieu ne plaisc que nous désespérions de l'Italie, que nous soyons las de défendre sa liberté, que nous cherchions a lui ravir l'estime des peuplcs et, au bcsoin, l'appui de leurs bras! Heureusement sa cause est assez populaire pour n'avoir ricn a souiFrir de la rudesse de ses amis. Mais la jalousie que nous avons pour sa gioire nous pousse à flétrir tout ce qui en menace l'cclat. Nous savons tout ce qu'il y a de lumières et de vertus civi-ques dans des gouvernements où paraissent des noms aussi venèrea que ceux de Borromée, de latta, de Tommaseo. Nous honorons Tardette de e ette jeunesse à qui Ics évéqnes mémes ouvrent la porte des séminaires pour l'envover aux camps. Nous nous promettons beaucoup de la sagesse du parlemcnt de Turin, et de ce bon sens pratique dont les vieux Romains semhlent avoir laissé l'héritage aux Italiens modernes. Mais enfin, nous ne pouvons nous empécher de signaler le mal où nous le voyons, où on ne le cherche pas, et, quand Fingra-rjtude des hommes n'apewjoit le danger qu'à Rome, de le montrer partout .
L'articolo si chiude con alcune considerazioni sulla situazione romana, che l'Ozanam torna poi ad esaminare più esaurientemente con il saggio, esemplare per perspicuità, Le Pape et les deux liberalismes del 22 giugno.
L'Italie, cornine la France, a deux liberalismes: l'un ne connaissant qu'unc liberté, celle de détruirc, n'aspirant qu'à renverser les institutions, les traditions, les grandes réputations nationales, interesse à prolonger le désordre où les médiocrités grandissent: Panne presse de reconstruire, chcrchant dans la guerre l'occasion de reconstituer la natio* nalité italienne, et dans les réformes politiques le moyen de prevenir les révolutions.
Le premier de ces partis déteste par dessus tout Fautorité morale, celle qu'on ne renverse point à coups de fusil celle qui a son appui dans la foi, dans le respect, dans la reconaissance des hommes. Yoilà pourquoi les radicaux italiens abborrent la papauté qui en prenant Finitiative des réformes, leur a ravi le prétexte des conspirations, et qui leur a donne le plus impardonnable de tous les démentis en se montrant vivante quand on la disait morte, puissante quand on la représentait esclave, à la tète de toutes les liber-tés, quand on en faisaìt la servante de toutes les tyzannies... Yoilà pourquoi encore ils traitent avec un si injurieux dédain ce peuple croyant qui s'obstine à entourcr Pie IX de sa gratitude, qui commence à connaitre, à survefller ses ennemis...
Ce parti connait son petit nonibre: il y supplée par les deux moyens or din air es des faibles, la violence et la mensonge; il n'y a pas un de ses clubs qui ne pretende parler au nom de trois cent mille hommes: pas un de ses journaux qui ne pense tromper l'Europe nar l'audace de ses accusations. Mais ces factieux n'ont trompé l'Europe ni sur les trou-bles de Rome, ni sur le 29 mai de Milan, ni sur la tentative qui devait préparer à Bologne l'arrivée de Mazzini et qui a échoué devant la sagesse des habitants...
Cest la gioire de Pie IX d'avoir do tels ennemis: mais c'est peutètre sa plus aifli-gcantc épreuve de n'avoir pu obtenir l'union des défenseurs natnrcls qu'il avait dans les rangs de l'aatre libéralisme. Quand nous déplorìons la iaiblesse de ce parti modéré appelé à Dionneur de servir la politique la plus chrétienne qui fot jamais, assurément nous n'entendìons pas dire que Rome manquat d'intelligences fcrmes et de volontés droites. Mais nous regrettons que des disBentintents nombreux séparent des hommes dont tous les efforts réonis ne scraient pas de trop pour un si grand ouvrage, et qui vaine us par le découragement se labsent attirer les uiis du coté des rétrogrades, les autres dans le camp des radicarne Comment, pax esemplo, uri esprit aussi élóvé que M. le corate Mannaia pi-Tit il se prcter aux passiona d'un parti qui en retour de Pappai dea lalques à toutes les fonctions, demande rostraeisme- politique du clergé; qui no vout plus souuxir ni do cardi* naux dans le ministèro ni do prélats dans les conseus, quand lo clergé rumai ti. compte un si grand nomhre d'ecclésiastiquesformés de bonne henre à la pratique dos alFaires, connus par l*éclat de leurs talenta et par le oonrage de leurs opinions? Comment lo ministro tolèro-t-il les entportemente d'une poignée V'1IOOÌUCB qut so disent les dcl'onseurs de la liberté de la presse, et qui brùlent sur les places publiques, qui tralnent dans le fumicr les écrits dea citoyena assez courngeux pour Isa. eputredire? .