Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ;"?RE (L') NOUVELLE"; CATTOLICI ; GIORNALISMO
anno
<
1959
>
pagina
<
353
>
/ cattolici de L'Ere nouvelle 353
è sottolineata, con termini ammirati, pure dal Baunard che, citandone ampi passi, parla di pagina serena e magnifica. Essa presenta un rilievo particolare anche ai fini del nostro studio, in quanto che, oltre ad illuminare i rapporti tra l'Ozanam e il Tommaseo, riassume quasi i sentimenti che gli nomini de L'Ere No u velie avevano nutrito per l'Italia e la loro amarezza per non averli potuti tradurre in concreta opera d'aiuto. Contiene inoltre ulteriori, significative precisazioni sulla personalità di Mons. Sibour. Per tutti questi motivi non pare inutile riportarla per intiero.
,, LI Paris, le 5 Avril 1851
Monsieur et respectaole ami,
Je ne laisserai pas partir l'excellent M. ToffoU, sans profiter de son obligeance pour vous remercier de votre bon souvenir. Ce peu de lignes que vous m'adressez me touche infiniment. J'admire que . .. . . . .] de ce rocker fameux, d'où vous découvrez les mers de votre patrie, quand Venise est si proche, l'Europe si agitée, l'avenir si incertain, vous ayez le temps de songer à l'ami obscur, qui eut la joie de vous connattre, mais qui rìeut jamaìs l'honneur de vous servir. Il m'est bien doux de conserver une place dans votre noble comr, mais ce qui m'étonne davantage, c'est que, au milieu de vos soìliciludes, vous puissiez vous intéresser encore à des questions toutes littéraires et les tralter avec tant de finesse et de goùt. Vos remarques me seronl précieuses, et quoique mon petit recueil de documents ait, bien peu de valeur, j'aiuterai toujours ce livre qui m'a donne l'occasion de vous devoir beaucoup, et d'inserire mon nom audessous du vdtre.
Cependant votre biltet m'affiige, il me fait comprendre combien vos yeux soni malades: et les nouvclles que me donnent vos amis confirment mes craintes. Le climat de Corfou convient-il à ce mal? Le soleil ardent du midi ne peut-il pas épuiser votre vue? Avezvous d'ailleurs les ressources médicales que vous trouveriez ici? Il nous semble que vous auriez à Paris des soins et des conseils meiUeurs, et nous ne croyons pas céder seulement à notre intérèt personnel en vous pressant de venir chercher pormi nous un été moins brùlant et des médeàns plus expérimerués, C'est ce que nous nous disons bien souvent, mafemme et mei, cor toutes vos bontés ont pénétré Madame Ozanam jusqu'au fond du caBuret ellepartage tout le eulte quejevous rends. Ne vous défendezpas, Monsieur et très cher and, laissez-moi vous dire une foie les sentiments que m'a inspirés cette atliance si rare et si accomplie en votre personne, d'une àme vraiment chrétienne, d'un grand caractère politi que et d'un beau genie littéraire.
Ahi si nous vivons dans un temps oh il y a tant de destinées manquées, de hello' qualUés trahies par d'ineroyables faiblesses, tant de génies déchus et d'anges tombés, qu'on est trop heureux de trouver encore quelques hommes à qui on puisse vouer une admiration sans reserve et un attachement sans regretsl