Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ;"?RE (L') NOUVELLE"; CATTOLICI ; GIORNALISMO
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Bernardino Ferrari
Les jours qui nous ont séparés depuis Venise, 1847, ont bìen multipli é le nombre de nos désappoìntements. Voyes cornine la grande lecon de 1848 est loin davoir instruit les hommesl Les voici tous, les uns après les autres, se faisant un point à"honneur de déclarer à la face du del et de la terre quHls ne se soni jamais trompés et que ces grands événements ne leur ont rien reproché ni rien appris! Les voici qui reprennent leurs querelles et leurs haines, leurs petites passìons de chaque jour et leur paresse qui leur fait fuir tonte nouveauté, Hs feront tout pour forcer la Providence à frapper une seconde fois et plus fort. Je nyai qu'un espoir, mais il est grand. C'est qu'au milieu de la décom-posiùon politìque, le Christianisme se raffermiti, c'est que jamais la foi ne s'est montrée plus vive que cette année. La fonie, qui ne sait plus à qui se donner, court au seul Maitre qui a les paroles de la vie éternelle. Ah! la France est bien la Samaritaine de VEvangile l Elle est allea puiser bien des fois à des sDurces qui ne la désaltéraient point. Elle s'attachera à Celui qui luipromet Veau vive, afin de n'avoir plus soif. Je ne sais comment se reconstìtuera l'Europe: il est clair que les rèves des vieux partis évanoniront. Mais ce qu'on ne peut méconnattre, c'est que la pensée qui civilisa les barbares remue encore ce chaos de nos jours. Les opinions sont armées et à la veille d'eri venir aux mains. Mais il y a des Chrétiens dans tous les camps. Dieu nous disperse sous des drapeaux ennemis pour quHl rìy ait pas, dans cette société divisée, un seul parti, une seule faction où quelques bouckes nHnvoquent et ne òénissent le Dieu sauveurì
Mgr VArchevéque de Paris a gouverné uvee une sagesse admirable au milieu de cette tempète. Dans quelque temps, on citerà son mandement, comme nous citons les prévisions merveilleuses de S. Augustin et de Paul Or ose au milieu des invasions. Ce bon et pìeux prélat vous aime toujours tendrement. Vous savez combien Monsieur VAbbé Maret vous est attaché. Eugène Rendu est de moitié dans tous mes sentiments pour vous. Oui, les rédacteurs de ItEre NouveUe ont pu manquer souvent de prudence humaine, mais Dieu ne les a jamais laissé manquer d'amour pour la justice, pour le pauvre peuple, pour votre belle Italie et pour ses glorieux défenseurs.
Mon billet vous parviendra vere le temps de Paques, Les saintes solen-
nités ne se passeront pas sane que je vous retrouve par la pensée et par la
prière auprès de Celui qui ne connatt les distances et qui rapproche les amis
séparés. Je vous domande un souvenir devant Lui, et je suis du plus profond
du coeur votre dévoué et reconnaissant.
A. JP. Ozanam.
Nous n'avans pas encore refu Rome et le Monde. *)
!) Il libro scritto dal Tommaso nel 1850 e uscito verso la fine dell'anno a Capolago, presso la Tipografia Elvetica, con la data del 1851.