Rassegna storica del Risorgimento

anno <1960>   pagina <31>
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Giuseppe Ceracchi 31
APPENDICE
MÉM0IRE SUR LA SITIJA'-MON ACTUELLE DBS AFFAIRES EN ITALIE PAR RAPPOHT A LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE, PAR JOSEPH CERACCHI, Ro.MAIN
Lorsqu'on a vula Répnblique pénétrer en Italie, à trave le Piémont, on a jugé que fidèle à ses prìncìpes qui se trquyeut d'accord avee ses urterete, elle chercherait à aflranchir da joug de PAutriche et du sneerdoce cette intéressante portion de l'Europe. A niesure que le succès des armes a amene des progrès dans l'intéricur du pays, on s'est Batté de voir exécuter; ce pian, digne d'une grande nation et d'un gouvernement qui paraissait avoir pris à tàche de réaliser ce que ces deux prédécesscnrs avaient conca de plus romanesque en apparence, et pour le repos de l'Europe et pour le bonheur de leur Pays. Ces espérances ont été confirmées par toutes les démarches du Directoire, et bientot les proclamations de ses généraux ont annoncé que l'exécution en allait commencer par Rome elle-méme. Loin que ces idees parussent désavouées par Pexpérience, on a vu au contraire, aux mouvemente du Peuple et aux mesures inquiètes du gouvernement, qu'il était plus facile qu'on ne Pavait cru jusqu'ici de rendre à la liberté ce peuple qui fut autrefois le modèle et l'admiration du monde. Que fallait-il pour consommer cet ouvrage ? Suivre les premiers succès; avanccr au deia de Bologne et soutenir, par la proxiraitc d*une force suffisante, l'esprit de changement qui fermentait dans PÉtat ecclé-siastique. Rien n'était plus facile, et la preuve evidente s'en trouve dans Pempressement avec lequel les prétres effrayés ont acheté la paix, ou plutòt un armistice qui pùt couvrir leur perfidies. Lorsqu'un gouvernement, qui commande à quatre millions d'hommes, fait la paix avec autant de hàte, ne pcut-on pas croire qu'il tremule d'ouvrir les yeux à ses sujets sur leur propre importance?
Au lieu de ces plans avoués par la saine politique, par cette politique qui fait entrer Pa venir dans les cornbinaisons du présent, on a vu la Répnblique franc-aisc abandonner ses propres déclarations et accepter avec empressement les réconciliations plàtrées que la crainte et la trabison lui oflraient. Des combinaisons resserrées, Pintérét du moment, des considerations et des ménagemens commandos par la cour de Madrid, des perspectìves réservées a PAutriche ont fait suspendre le mouvement qui commengait d'ébranler l'Ita­lie : après avoir exité les desirs du peuple, on l'a condamné à un repos contre lequel il murmurc, et Pon prend à tàche de le réconcilier, cornine malgré lui à ses despotes en exigeant d'eux des sacrifices qui sont des contributions mises sur son amourpropre, et sur ce qui lui reste encore de earactère national.
Les resultate de ce système sont evidente, et la victoire n'a pas plutòt hésité entre Wurmser et les Francai, les renforte de PAutriche n'ont pas plutòt réveillé l'cspoù* af faissé de ces gouvernemente célèbres par leurs perfidies que déjà les prétres ligués avec les princes préchaicnt la croisade contre la République. Le Peuple, cette masse mitoyenne (jui fait le Peuple, indifferente aux combats depuis que toute espérance d'amélioration Ini a été enlevée, a vu avec froideur tout ce qui se préparait, et la Populace, séduite par les cris du fanatisme et Paninone des Rois, allait rcnouveller les Yèprcs siciliennes. Cette pupillari'., une revolution Parracherait aux hommes qui s'en serventi d'habiles conducteurs, des orateurs nationaux la tourneraient dans le sena de la Liberté et contre ses propres despotes. Cette dìsfìncrion est importante, et il fa-ut en croire le Romain qui la fait, Quoiqu'on puisse dire de la Rome moderne, il y a plus d'hommes encore qu'on ne le croit communément. J*en attesta les arrestiti ions journaliercs qui s'y font, et la vigilante aetfvìté du sacerdoce Il ne faut pas reprocher, à deux dont jc parie, de n*avoh* fait aucun mouvement cara eteri ti quo. Croit--on que les Patrio tee d'Hollande so fussent montrés sì les armées firaneaisea se fbsscnt arretées sur PEscaut ou si la République cut traité avec le statolder ? La Revolution de Rome est inévitable : la Franco perd l'avantage qu'efle aurait dans Pjnitiarjve. Il n*cn sera point de PÉtot Ecclésiastique cornine des autres Btats, comme du Uraliani par exemple, ou des prétentions héredi t uircs des paxtìes