Rassegna storica del Risorgimento
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1960
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Renzo De Felice
hùssent dcs germe de secousscs incxtinguiblcs. Personne ne prétcnd a ces contrccs quo le Sacerdoce : celui-ci une fois espulse, oh pourrat-U cbcrchcr des protecteurs ? Qui oserà substitucr des prctentions aux sieunes et reclamar ses dcpouUles? Les moyens de cettc revolution sont facìles à saisir ; la masse du cleì'gé, trop nombren.se pour étre sacrifiée, concourra, si on l'interesse, à renverser lo colosse du consìstoirc et du Papismo. One: i<jj forme roodérée en apparénce concitiera les esprita. Le Periplo, les vrais citoyens sortiroht de leur nullitc pour partager la souveraineté. La vente des propriétés ceelésiastiques offre da vastcs moyena aux conducteurs. La proprie té concentrée dans les ordxes de la cléricature se répand et se dissémine. La fertilité suit la culture rawivéc, sur un sot jus-q,u:icì condamné à la paresse et à la sterilite. Un peuple nouveaU naft au centre de l'Italie : la France est son alliée; que pourra-t-clle craindre cnsuite des puisaances exirèmus :s'il entro dans ses plans de Ics manager?
Je mainticns que le seul mpyen de forcer lTAutrìchc à la paix, la Sàrdaigne à la bonne foj, les petits États limitrophes à la cessation de tonte intrigue, et Naples au devoir, c*est de piacer au centre de l'Italie une républiquc qui, alliée à la France, la dispense de présentcr toujours, à ces .gOùvernemens perfides que je viens de nommer, l'appareil d'ime force actuelle. La Russie, l'Augleterre et Vienne intriguent dans ces coutrécs; Pune pour acquérir dans la Mediterranee quelqu'iufluencc : Fautre pour inquiéter la Républiquc Francaise de la perspective d'une guerre continentale, la troisième pour y maintenir les restes d'une domination surannéc. Que pourront et les. négociations et les intrigucs quand tous les mouvements seront interceptés au centre ? Que pourra Naples quand elle ne pourra plus agir sans craindre une invasion, et quand la crainte d'une revolution PeSrayera constamment ? Si PEmpereur voyait dcs hommes affranchis boueber les gorges du Tyrol et Venise masquéc par le Milanais rendu Ubrc et marchant d'accord avec Rome, il ne conserverait pas les espérances qui le font en ce moment attendre et trainer en longueur quelques farces de négociations dont les gazettes nous bercent. Si Rome étoit indépendante, Turin n'anrait pas fait des mouvements, et le due d'Aosta n'auroit pas été va parmi Ics prédicans qui soulèvent les peuples de la Lombardie. Le moment n'est pas encore perdu: on dit que les Envoycs de Brascbi n'ont point conclu et que le Direc-toire a suspendu Ics négociations entamées: qu'on reprenne les erremens sur lesquels on avoit débuté. Qu'on cssaye les Romains et qu'on fasse precèder une colonne francaise d'hommes expérimentés, instruits des localités et des caractères; et les resultate qu'on obtiendra récompenseront les effors qu'on aura faits. Les occasiona passent et ne se reprc-sentcnt jamais. Les gouvernans actuels de la France sont responsables envers la postérité de tout ce qu'ils omettent pour la sùreté du Peuple frangais et le repos de l'Europe. Une circonstance ncgb'gée Ulisse des germes de guerre futures. Pourquoi la Républiquc, par un coup de politique, digne d'elle ne s'assurerait-elle pas à jamais la paix du coté des Alpes?
Je con ci us : il n'y a point de Paix sùre avec le prétre de Rome ; il se eroica à jamais le droit de suffler le feu de la guerre civile en France* et déjà il renoue ses correspondances avec des suppòts de la hiérarchie spirituelle qui, pour avoir pris en France un masque populairc, en sont plus dangereux, dòs qu'ils reconnoissent encore PIdole du Yatìcau. A la première occasion favorahle, celle-ci prechcra la croisade contro le France, et il n'y a de sarete contr'elle que dans son enticrc destruction.
Rome et l'fitat Ecolésiastique peuvent devenir, au centre de l'Italie, le levier dont la France pourra se servir contre les deux estremi tés pour les retenir dans ses vuès et les arracher à ses ennemis. Une revolution dans cotte contréc accelero la Paix et garantii la Républiquc contre des rovere.
Une revolution politique est facile dans cot Etat, parco qu'il n'y a point de partis, point de prétentions, une fois la violile idolo cxpulséc et son consistoire esile. C'cst moina une revolution ausai fondamentale que celle do la Franco qu'il Fnut y désirer, ce qui seroit trop vouioir, qu'unc revolution politique qui f f t chnnger le gouvcrnenient de maio, qui rompit ses relation extérieures actuclles, et qui jet A t d'ailloura les basca d'un changement plus compiei.
Paris, le ìw fructidor an 4* de la République francaise. CEBACCm