Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; GARIBALDI GIUSEPPE
anno
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1960
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69
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SOUSCRIPTIONS POUR GARIBALDI EN FRANCE (1860)
Dans sou. numero du 15 mai 1860, le journal parisieù Le Siede, organo de Popposhion libérale, annonca le débarquement réalisé le 11 mai à Marsala par Garibaldi et un miUier de volontaires, nouvelle forme dea Chasscurs des .Alpes. Dans Paritele de tète, Emile de la Bédollière écrivit: Les volontaires se présentent en fonie pour aller rejoindre Garibaldi. Si nous avions, comme les recruteurs du Pape.'xin denier quelconque à notre disposition, nous pour> rions cltaque jour expédicr des liommes de bornie volonté .l) Le gouverne-ment de Napoléon III ne laissa pas au quotidien le temps d'imprimer dans ses colonnes un appcl plus direct à ses lecteurs et le numero da 17 mai presenta en première page ces quelqucs lignea: Nous avons reu du Ministèro de Flntérieur rinvitation de nous abstenir de toute pubblication relative à la souscription ouverte dans les bureaux du Siede au profìt des défénseurs de Pindépendance italienne. Les sommes recues seront envoyécs à lem* destina-tìon.
TJn autre journal parisien fut plus hardi; c'était VOpinion Nazionale, quotidien lance le ler septcmbre 1859 qui avait naguère public1 les lettres de Charles de la Varenne sur La Torture en Siale et qui, à la mori du Roi Jerome, reconnnt Ics encouragements qu'iJ en avait recu. Il imprima, dans la première page de son numero dn 16 mai, un assez long appel pour une souseription au profit des défénseurs de V Indépendance Italienne, où. Pon liaait notamment ces paragraphes:
Il n'y a plus désormais qu'une marche à suivre: soutenir de ses voeux. de ses bras, de son argent la cause de Pindépendance italienne, celle que nos armées faisaient triompher Pan passe sur les champs de bataille de Magenta et de Solferino comme elle triomphera bientòt, nous Pespérons, dans les plaines de Naples et de la Sicile.
Les màles accents de Garibaldi, qui soxilèvent en ce moment toute la jeunesse italienne ont retenti dans toute l'Europe. La France restera-t-elle en arcière ? Ne se souviendrait-elle plus de ce qu'elle a l'ai t successivement pour PAmérique, pour la Grece, pour la Belgique, pour l'Italie elle-mème? Ne peut-ellc renouveler la souscription qu'elle a faite il y a trois ans pour les canons *) d'Alexandrie? Là où les gouvernements ne peuvent agir, c'est aux individua à prendre l'initiative .
Cela était immédiatement suivi d'une première liste de souscripteurs, avec en tète, bien entendu, le journal lui-méme (500 F), sa rédaction (250 F), sea typographes (55 F 30); venaient ensuite deux noms à retcnir, celui d'un aieur RouiJlé-Besnard, 7 rue du Mail, qui versait la coquette somme de mille franca et celai de Pancicn eous-officicr Petit, ex-sergent du premier régiment de ouàves, habitant rue Morcau, qui écrifait:
0 Sor ce qai! fut rcalitfé' en ce sens, volr F. Bovisn, Lss VoUtntavrot JranfaU aver. Garibaldi 1860) h paraitro dans la lievue d'IIistoirc Moderne (Paris).
") Cette [,mr(i<'iwitiiiii franoaiso a la soiiacription poor les cent canons d'Alexandrie n'a pas cncorc étó étudiée. Patti MATTEO, dans son Cavour, t. 3, p. 24, a 6crit;<<Maniu la présente aux ItaUens de Paris dans un retentissant arCicle.