Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; GARIBALDI GIUSEPPE
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1960
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70
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70
Ferdinand Buyer
Puisque le faubourg Saint Germaia court s'euròler sous la bannièrc de Lamoricière, il est juste et logique quo le faubourg Saint Antoine emigro en masse pour allei retrouver Garibaldi et Haider daus son expédition. Veuillez dono me faire sa voi r par votre journal si une demando de rejoindre le preux Garibaldi serait admise par le gouvernement de PEmpereur.; En d'autres: ternaes, puis-je servir sous Garibaldi avee la permission du gouvernement francais au mème titre que d'autres servent (avee autorisation) sous Lamori-;cière ? Votre réponse interesse plus de drx mille bommes prete à partir avee moi.
P. S. Pouvez vous sana danger ouvrir dans les colonues de votre està-mable jourual une souscription publique en faveur du General de l'indépen-dance ? Sui vati t votre réponse, par la voie de votre feuille, je souserirai chea vous pour cent franca ou j'enverrai cette somme à Turni.
Par la piume de F. Mornand, l'Opinion Nationale donna son appui à ces voeux. Le journal se vit signifier le meme veto que le Siècle et il en fit état dans le numero du 17 mai: pas de publication relative à la souscrip-tion.. . Il y revint le 18 mai, toujonrs en première page, pour contrebattre une affirmation de la Patrie que ces souscriptions sont formellcment inter-dites... ; VOpinion Nationale répéta: ce qui est suspendu, c'est seulement la publication de ce qui est relatif à la souscription ; elle leredit encore le 20 mai.
La censure gouvernementale ne semble pas s'ètre montrée impitoyablc, car elle laissa insérer, en première page de VOpinion Nationale du 25 mai, toute la lettre que Giuseppe La Farina avait écrite le 21 mai à Turin au directeur de l'Esperò pour lui signaler la souscrip tion parisienne: Une souscrip tion, disait-il, est ouverte à Paris pour procurer des fonds à la Sicile. M. Planat de la Faye, croi est toujours en avant lorsqu'il s'agit de faire une oeuvre utile à l'Italie et de contribuer d'une manière quelconque à Pexéeution du progranune de Daniel Manin, m'envoie une première Uste dans laquelle le total des sommes prescrites s'élève à 4000 francs. Je vous prie de porter ce fait à la connaissanee de vos lecteurs, albi que l'Italie, aux motifs quelle a d'etre reconnaissante envers la Franco, joigne encore cet aete de sympathie pour ceux qui combattent le mauvais gouvernement des Bourbons de Naplcs, obstacle odieux à l'unifica tion de la grande patrie italienne.
Les censeurs ne parurent pas davantage s'apercevoir de ce que, dans l'editoria! du Siècle, le 4 juin, écrivit Emile de la Bédollière sur les remerci-ments du mème La Farina à l'un des promoteurs de la souscription sici-lienne à Paris et à tous les bommes génércux qui ont contribué et contri-bueront à l'oeuvre; il était ajouté que Ieurs noms étaient imprimés à Turin dans le Piccolo Corriere et l'esperò. *) Meme indifférence de la censure lorsque
*) La Bibliothèque Nationale de Paris ne possedè pas Ics collectiona de ces jour-naux et beaucoup de bibliothèque itaiiennes sont dans le mème cas. M. A. M. Glnaalborti, président de l'Istituto per la Storia del Risorgimento et M. Passcrin d'Entrèvcs, ptofes-setur h FOni versile de Pise, ont bica voulu faire en Italie des recherches dont nous leur sornnu très reconiiaiasants. Grece à M. Terenzio Grandi, nous avons appris que le Piccolo Corriere et VEnpero étaient eu 1860 les deux titres du memo journal. Los numéros parns en jitiu 1860 sont absents dea coucctions de rUnivcrsité et de la DomuB Mazziniana de Pise, des Museo du Risorgimento a Mìlau et à Turin, de la Bibliothèque Nationale de Turin, du Fonds Bertarclli de Milan, de la Bi Miot lùquc d'Histoirc Moderne et Contemporaine et da Museo du Risorgimento de Berne.