Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; GARIBALDI GIUSEPPE
anno <1960>   pagina <72>
immagine non disponibile

?2 Ferdinand Boyer
sircz. Piihlk*r ulti voulait dire: SouBcriptcurs de France, ne relàckcz paa vos efforts !.
Dans le méme journal, ou lit. le 8 octobre, que Plusieurs habitants de Saint Denis (ile de la Réunion) adresscnt à M. Havin direeteur du quoti-dien un bon de 850 francs stir M. Pozzi, banquier à Bordeaux, pour la souscription de Garibaldi . te 15 octobre, le Siede annonce: M. Jules Simon nous renici: de la part d'un anonyme de Liège la somme de cent francs pour la souscription if alienne. Ài usi de mai à octobre 1860 la presse progaribal-dienne de France n'a pas cesse de colle cter des fonds 1K
Par qUÌ fut faitc la reparti tion des sòmmes ainei rassemblécs ? Le Siede ot VOpinion Nazionale lancèrcnt leur appel en tant que quotidiens défenseurs d'une certame doctrine politique, et non comme diftuseurs du programme d'un Comité. Le républicain Taxile Delord, dans son Hlstolre du Second Empire et Georges Weill, dans son Hisloire du Parli Républicain, font silence sur cés activités en fa've-ur de Garibaldi. Le voile n'est leve qu'cn partie par ce qu'iraprinia le Siede du 17 septembre sur les auteurs d'une lettre à Gari­baldi après la mort de Paul de Flotte; on lit: Les membres du Comité chargé de diriger l'emploi des souscriptions recucillies pour la Sicile, auxquels se sont réunis des amis particuliers de Paul de Flotte., ont adressé au General Garibaldi la lettre suivante... . Après le texte du message venaient dix-sept noms: Carnot, Havin, Etienne Arago, Cb. Beslay, Corbon, Delestre, Taxile Delord, Guéroult, Guinard, Ed. Huet, F. Huet, F. Jobbé-Duval, Henri Martin, Mornand, Th. Moutard, Leon Plée, Richard. Aucun autre document connu ne permet d'isoler les amis particuUers de Paul de Flotte et de fixer de favoli précise la liste des membres du Comité progaribaldien.
Il y eut aussi des souscriptions que la presse parisienne ne put se vanter d'avoir suscitées et dont le montant fut transmis par d'autres moyèns. C'est ainsi que des Marseillais rassemblèrent, a la fin de 1860, quelque argent pour Garibaldi et, pour des motifs restés inconnus, choisirent pour intermédiaire Alexandre Dumas qui écrivic 2) à ce sujet au General retiré à Caprera:
MJ
Man Ami, 8É Xbre [1860]
Je te dois 400 f. d'une souscription marseillaise. Elle était de six cent francs. meda fai donne deux cent fianca à pére Jean.
0 Une autre partie de la presse franeaise demandait à ses lecteurs de souscrire pour que le Pape dispose des moyens de se défendre. L'atiitude du gouvernement de Napoléon III fui définie dans une circulaire, datee du 10 novembre 1860, envayée par le ministre de riutérieur Bidault aux préfets et qui fui reproduite par VIndépendance Belge, pois par des quotidiens do Franco comme VOpinion Nationate. D. y était dit que le gouverneraent francai laissait les fidèles libres d'envoyer à Rome leurs oftrandes, mafo qu'il ne sanrait tolérer la formation de cornile pernioncnts organisés pour stir mulcr et concentrer la pcrception d'une sorte de tribut au profit d'un gouvernement étranger.
* Jo dois ce texte à la eourfcoisie de M. L* Marchetti, direeteur du Musée du Risor­gimento à Mflan, à qui je rcnouvelle mes vila remorclments. Cette lettre provieni de l'Archivio; Curatolo (pi. 378). Alexandre Dumas dirigeait alora à Naples le journal UIn­dipendente; il avaii mis sa goclctte VMntma a la disposition de Garibaldi a Caprera.