Rassegna storica del Risorgimento
GARIBALDI GIUSEPPE
anno
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1960
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596
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596 Anthony P. Campanella
L'attentai commis à Marathon par les brìgands afa suggeré, ou plutei m'a renauvellé, mes idée.s sur l'enterite generale des gouvernements. qu'on appelle civi~ lisés, et qui bien considerée, soni tout autre cfiose: étant eux mèmes, cerlainemenl la cause de cette babilone anarchique qui fait de l'Europe un champ de buttatile perpetuels entre la misere et le luxe, entre opprimés et usurpateurs. è Qui niera que la cause du brigandage en Italie ne soit pas Bonaparte camme chef, les prè-tres camme subulternes, et le gouvernernent Italien comme complice?
Le jils d'Hortense avec la dévotion de cocodrìlle, ne faitil pas le malheur de moti pays, en maintenant cette lanière d'assassins en soutane dans le coeur de l'Italie; et qui, non seulement seri de réfuge aux brìgands, mais représente la pepinière de cette èmanation du prètre, qui infestent l'Italie centrale et meridionale,
On dira: que la cause du brigandage en Grece e1 est la prapendoti du peuple grec pour l'assassinai et le voi. Et bien je dis: que cet cause émane encore des soit-disant gouvernements civilisaieurs de l'Europe. Cor si au lieu d'imposer un système de gouvernernent butani après la louable part prise par VAngle-terre, la France et la Russie à Navarin on avait laissé la Grece libre de se
gouverner à son gre, et de développer ses ressources et ses intelligences, je suis certain que la situation serait bien moins déplorable. H arrive donc à la Grece; comme à l'Italie, à la Roumanie, et à toute espèce de gouvernernent hermaphrodite temi sous la tutele des despotes européens, plus au moins deguisés en constitutionnels.
Qu'est ce que c'osi que ces millions d'hommes, jeunes et robustes, arrachés à Vatélier et à le champ pour garantir dans le luxe et l'impunite une douzaine de familles, doni le pouvoir et les immenses richesscs, soni d'une origine tette: que s'il y avait justice sur la terre, les brìgands de la Grece et de l'Italie, seraient bien peu de chose à coté d'eux.
i Pourquoi les gouvernements européens, armés jusqu'aux dents pour le malheur des nations, ne s'entendentils pas: pour desarmer ces masses inutiles et nui-sibles qui ruinent et oppriment le monde; et pour employer les milliards, néces-saires à leur enlretien, à la prosperiti et à Véducation du pauvre? Misere et igno-rance, vaila l'origine du brigandage; c'est à dire: Despotisme et Prètre. Je défie qui que se soit à me prouver le contraire.
Les nobles victimes qui ont tombe sous le brigandage Grec et celles qui tombent io us les jours sous /' Italien, doivent ette compté sous l'immense colonne des dette* que le despotisme européen contraete sans cesse envers l'humanité. Que l'An-gteterre fosse un appel aux nations qui peuvent disposer d'elles mèmes; telles que les EtatsUnis, la Suisse, la Belgique, peut-etre AV (Autriche?), pour jeier ensemble les fondements d'une union universclìe. Toutes les nations secondai res seront certainement intéressées à s'agréger à l'union; et tot ou tard, viendront y prendre place les grandes, poussées par l'impulsion des peuples fatigués du brigandage autocratique.
1 La guerre est impossible,
2 Tout différend entre Nations sera jugé par le congrès.
Et nous aurions. pour resultai de ces heureuses et sages déliberations, une armée et une flotte internati anale suffisante pour déblayer le monde des brìgands et des piratati; sans ette obligés de fairÙ la guerre aux classes souffrantes, pour le bon plaisir des muitres; comme il arrive mattieurouscment tous les jours.
(fìrnm tagliata e rubata)