Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
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1961
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Narciso Natia
se serait dissoute toutà-fait. Les obstaclcs qui se présentent de toute part à Naples, ausai moraux que physiques, pour arréter l'action du gouvernement, sont d'une telle quali té et d'un tei nombre qu'ils auraient produit inerita blement un ìnterrègne absolu de toute loi si on anrait pu considérer un instant corame abrogées celles qui existaient, et bien de sang autrichien aurait 6té verse dans l'intérieur des provinces avant que l'ordre y fòt rctabli. Un fait, que Y. A. doit connaitre, lui prouvera victorienscment la vérité de ce que je lui dis. Une seule chose a été detraile à Naples par la suite des événements mìlitaires, l'armée; et cette seule chose est encore à retablir après trois ans d'efforts continuels. La dimcnlté qu'a éprouvée cette branche d'adniinistration, la seule qui a été désorganisée, lui montrera de quels obstacles aurait été environnée la repristination de toutes les autres, si par malheur auraient été détruites. C'était des eaux qu'une fois débordées il aurait été extrémement difficile de faire rcntrer dans leur lit. Ainsi il faut regarder le système de conservation adopté à Naples non seulement corame celui, que des raisons générales justifiaient comme très utile, mais comme le système que des motifs particuliers rendaient nécessaire et indispensable à Naples.
Le premier bienfait de ce système est donc d'avo aanvé Naples de tous les maux qu'aurait produits le contraire, le second de lui avoir conserve tous les avantages de l'ancienne administration, avantages qui sont depuis trois ans entièrement perdus pour tous les petits Etats d'Italie, qui ont suivi une condiate opposée, et qui ayant tont abattu avant que d'avoir rien constrait, se trouvent aujourd'hui, comme V. A. aura lien de voir par les différents rapporta que je lui vais soumettre sur l'état de leur administration, sans tois, pour ainsi dire, et à la belle étoilc panni les décombres de leurs anciennes mai-sons ruinées.
Il est cependant curieux d'observer que l'Autriche, sane le savore et très innocem-ment, a contribué à ce malheur, et voilà comment. Cette grande puissance ayant tout changé dans ses Etats en Italie, les petits souverains ont era de devoir en faire autant dans les leurs. Aucun d'eux n'a senti l'extrème différence de leur position respective. L'Autriche avait au moins, ou pour raison ou pour excuse de tout changer en Italie, la nécessité politique de detrarre des souvenirs daugereux, ou le besoin encore plus vrai de ramener le pays conquis au pian general d'adniinistration de ses Etats héréditaires. Elle ne laissait en outre aucun vuide dans l'adrainistration. Les loix abrogées étaient à l'instant remplacées par les siennes. Au contraire les Etats d'Italie, sans les mèmes raisons de détruire, sans aucune possibiHté ou moyen de substìtuer, ont suivi cet exem-ple, qui n'etait ni donne, ni fait pour ètte imité. C'étaient des aveuglcs qui prétendaient de suivre et d'égaler la marche rapide d'un nomine qui voyait clair. Tòt ou tard ils devaient tomber sur le méme chemin qui portait l'autre, sans aucun accident, au but de sa carrière
D'après tout ce que je viens de dire des principcs et de la conduite que le gour vcrnement de Naples a constamment suivis pendant ces trois années qui se sont écou-lées après son rétablissement, il est nécessaire de convenir que si le peuplc èst malheu-reux et mécontent, il faut chercher la source de ses maux et de son mécontentement partout ailleurs que dans les erreurs de son administration. Elle n'a pu ètte plus sagc. mais le Boi, ou pour mieux dire ses passiona privées ont plus nui à la chose publique que les plus grand* erreurs possibles d'adminijtration n'auraient pu le faire.. Il a divise la uation, il a seme la discorde et excité la guerre civile dans ses Etats avec sa conduite perBonnelle.
Le roi de Naples, en renttànt dans ses Etats, devait nécessairéntent y tiùiiver ces mSmes éléments de discorde que tous les autres souverains d'Italie ont trouvés dans les leurs: ses anciens amis, et ceux du gouvernement qui avait cesse d'exister. Ce mal-heur, à peine sensible dans quelques Etats d'Italie a cause de leur pòtltesse, et très peu à craindrc dans quelques autres par la présence d'une force militaire très imposante, réclamait Naples, pour son éloignement et pour le caractère passionile ' de ses habi-