Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno
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1961
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pagina
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635
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Il Regno di Napoli secondo Tito Marni 63
tants, l'attcntion la plus sérieuse. Une aatre eirconstance doublait le danger de cette positura, Ces elemento de discorde qui existaient dans le continent devaient nécessaire mcnt augmenter de nombre et empirer de qualité à rarrivée du Roi, qui était accompagni par l'axmée de Sicile rivale déteBtée, et suivi par des milliera d'émigrés napolitains, qui* après dix ans de souuxaucc et d'absence, rentraicnt dans lenxs ancicns foyer la rage et la vengeance dans le cocur. C'ótait un risque de plus, un danger à part que le roi de Naples avait sur tous les autres d'Italie. Il fallait donc saisir les rénes du gouvernement d'un main encore plus ferme et plus vigoureuse et faire taire, par la terreur, toutes les passìons, qui n'auraient pas voulu entendre la raison. Voici le seul moyen qui restait au. Roi pour suffoquer tant de haines, qui auraient pa compromettxe méme la sarete de sou tròne. Mais pour anéantir les partis, la première condition est de n'en avoir aucun et S. M. était bien loin de ce cas-là.
Les Muratistes, tout autre espoir perdu, u-'aspiraient désormais qua rendre Ics armes avec bonneur entre les mains d'un ponce, qui aurait voulu les accepter généreusemcnt, oubliant l'usagc auquel ellcs avaient servi jusqu'alore, et ce princc parut un instant dans la personne du prince Léopold, qui avec quinze jours seuls de bonté et de douceur fit dans le cocur des partisans de Marat plus de tort à sa mémoire que cinquante ans de temps n'auraient pu lui faire. Il allait ètre complètement oublié, que Y. A. n'en doute pas. Mais le Roi arriva, et trois jours après la mémoire de Joachim était plus chère que jamais. S. M. ne se mit pas ouvertement.à la tète de son parti. Mais tous sentirent qu'il y était. Aucun des Muratistes uè fut persécuté, mais le Souverain dissimula si peu le désir ardent de le faire, que tous crurent de pouvoir l'ètre d'un moment à l'autre. Mr. Medici et Mr. de Tommasi, les seuls ministres qui y étaient alors, s'eflbrcaient de parler en un seus contraire Mais le bien de leurs audiences publiques ne pouvait balan-cer le mal des cercles privés de la Cour. On dit qu'aucun acte administratif n'a jamais compromis le Roi, c'est vrai. Mais mille accidents de sa vie privée ont montré rhomme, ne laissant aucun doute sur les véritables sentiments de son cocur. On cite mille laits à cet égard. Mais je ne pois m'empècher d'en porter à la connaissance de V. A. un, qui me paraìt sous ce xapport très digne de son attention. La Maison d'Autricbe ayant garanti dans le trai té de Casalanza FOrdre des Deux Sicilcs, instituit par Marat, le roi de Naples se trouva force de déclarer qn'il était conserve. Un decret parut en eflet à cet égard. Mais S. M. parla de telle manière en public et en partìculier de la peinc que lui avait coùté ce decret, que tous ceux qui aimèrent de porter cette décoratiou durent la cacher sous leurs habits. Elle n'en fut ainsi que plus près de leni coeur. S. M. ne cessant jamais de dire qu'elle était à ses yeux la marque la moins équivoque d'un muratiste, [elle] a fini nécessairement pax le devenir, de sorte que un oxdxe qu'on n'avait conserve que cornine un moyen de plus au gouvernement de xéunix les esprits, s'est transformé entre ses mains dans un signe de démarcation, qui séparé avec une marque visiblc les individue qu'on de vai t confondre. Mais S. M. ne s'en tint pas là. Elle désira de rendre ce mal plus grande encore. En e fleti, après avoir indiqué le distinctif, auquel parmi ses sujets reconnaitare ses ennemis, il créa un ordre exprès exclusivement pour tous ceux qui, l'ayant suivi en Sicile, devaient ètre considérés corame ses plus fidèles serviteurs: c'était pxé-cisement corame distribuer les cocardes xouges et blanches à deux partis différents pour pouvoir les reconnaitre sur le champ de bataille; après ?a il ne restait plus qp?h leur donner des armes pour s'entregorgex.
Mais si cet état de choses est vrai, comment se fait-il qnc le gouvernement soit si aveugle sur sa position de demander a tout moment et avec tant d'instance a 1 Autri-ebe de vouloir xetixex ce eorps d'armée, qui est là évidemment poni le défendxe? Cette demande est un véritaBle delire, que les gens scnsés du pays ne savent expliquer d autre manière qn'en diaant que l*entretien des troupcs étrangères cause peut-ètre un tei embarras aux finanees epuisécs à rendre le gouvernement inaensible à tonte autre espòce de danger. Mais tous conviennent également que ce danger existc, et l*Autriche est celle