Rassegna storica del Risorgimento

DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno <1961>   pagina <636>
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Narciso Nuda
epa a moina droit d'en douter, en ayant eu leu preuves irrécusablcs eatre ses wuius il y a pcu de temps dans l'atroce machination, à la tètc de laquelle se trouvait le prince de Canosa. Quoimie cet horrible projet ait été evento da comraenccmcnt, il n'est pas moina sur qu'il ait véritablement existé, que le Vesprc Sicilicn a été sur le moment de passer le detroit avec toutes Ics borrcurs de son ancienne ragc, et qn'un miniatre d'Etat sala-riait Ics assassina et organisait le massacro; cet attcntant qu'est-ce, au fondi mie l'enort manqné d'un parta contro l'autrc? Ccs deux parti existent donc dana le Royaume et sont, pour ainsi dire, en préscnce, épiant le moment de pouvoir s'attaquer.
Le Ministère, je répète, n'a ancnn réproche à se fairc relativement à cet état dea clxoscs, qui est entièrement et exclusivement dù, comme nons avons dit, à la conduite personnclle du Roi, qui sana craintc, également que sana prévoyance, demando le rappel des troupcs autrichiennes et dort tranquillemcnt sur le bord d'un volcan, où il a de sa main entassé Ics matièrcs, qu'un simple hazard pourrait d'un moment à l'autrc enflammer.
Cet attcntant, quoique inanqué, n'a pourtant laissé de prodnire un grand mal, reudant les haines des deux partis pina vives encore qu'elles n'étaient et justulant de pina en plus ce profond éloignement que les Muratiatea éprouvaientdéjàpourleurgou-vernement pour les motifs tantòt indiquéa. V. A. observera peut-etre à ce propos que la punition de Mr. Canosa, la retraite commandée à Gaeta, son congé du Ministère auraicnt dù inspircr au parti de Murat tout autre scntiment envers son Roi. J'en conviens avec V. A., mais les Muratiatea, ou malheureusement trompés, ou bien informés, prétendent d'en savoir assez sur cet événement pour se croire dispcnsés de tonte eapèce de reconnais-sance envers leur Sonverain. Je suis bien loin de partager leurs doutea atroces, mais je suis force dia dire que la manière dont S. M. en a agi avec un nomme qui avait ai hautement trahi sa confiance aur dea pointa de ai grande importance, a pu antoriaer les aoupeona qui existent dans tous les coeurs à son égard. Mr. Canosa a perda, il est vrai, sa place de ministre, mais il a gardé sa penaion de conseiller d'Etat. On a déclaré qu'il était entiè­rement décbu dea bonnes gràces de son maitre; mais le ministre qui réside à Florence, le plus circonspect de tonte la diplomatie napolitaine, Mr. Silva, avec ses intimes rapporta avec lui a paru proaver à tout le monde évidemment le contraire: onl'acxilé du royaume, mais on lui permet d'y cultiver scs uombreuses correspondances. Mr. Canosa au fond c'est un bomme punì, c'est vrai, mais puni en enfant ebéri par nn pére fort indulgent ou condamné par nn juge [qui] n'halt pas trop ni le crimincl ni le crime. Qu'il me soit maintenant permis de faire, à l'occasion de Mr. Canosa, ude observation, qui peut n'étre pàs juste, mais qui n'est aùrenient déplacée.
Ayant eu dana ma dernière coursc en Italie l'occasion de voir fréquemmeut et de près les differente* policea de scs différents Etats il m'a paru de les voir toUtcs éga­lement occupéea à regarder d'un cflté où il n'y a plus rien à voir, du c6té des conspira-tions, Boupconnant par exeniple à tout moment dans un mendiant, qui traverse le pays, un émissaire de quelque sccte ou parti imaginairc, dans chaque voyageur, qui s'arréte un instant de plus dans leurs villes, un conspirateur intentionné de ebanger l'ordxe public de l'Età t, ne nnissant jamais sur les passeports, que les gens suspcctes ont tou-jours en règie, et gènant sans cesse le commerce, l'industrie et méme Poisiveté et la fainéantise avec ces cartes de aùreté qui n'out jamais rendù sur ni l'honime qui les recoit ni le gouvernement qui Ica donne, tandia que l'attention, distraite par des rcchcrches au moius inutiles, neglige peut-étre Ics mesures Ics plus nécessaires, Je vaia faire à préaent l'application de co qua je viens de dire à la police toscane. Sans ótre du tout vexatoxre elle est néanmoins sur le qui vivo pina que toute autre en Italie, et, minu-tieuse et craintivc, elle se tue en dépenaes, en commiasions, on rechercb.es qui conaom-ment de l'argent et du temps qui poutraient ,étre ailleurs pina utilcment employés. La police toscane n'ignorc pourtant paa ni ies projefcs, ni Ics espérances, ni les qaalités de cet Bomme. Elle sait, on doit savoir que cet boriane est le chef d'un parti nontbreux dans un Et at peu tranquille, qu'il ticnt par dea rapporta intimes à cctte aecte atroce et sanguinane des Calderari, qui lui préterajt tona ses poignarda pour 1-extermination des