Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno
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1961
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pagina
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637
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// lingua ili Napoli secando Tito Manzi 637
Muraiistcs, qu'autrcfois, à deux cent milles de distatici!, a réussi à l'aire sauter le palai* dn ministre de la Police Saliceti avee dea barillons de poudre ù Naples, et qui dit tout hnut actuellement à Pise et à Livourne qu*il n*y a qu*un scoi roi cn Europe et que ceci jaiejest Ferdinand VII d'Espagne, et qu'il n'y a qu'une seule manière de bien gonvernor et que i-ette maniere est la sienne, qu'il espère encore de voir troincr par le peuple Mr. Medici et tous BCS adhércnts, c'est-à-dire de réaliser son projet de sang et de bou-levcrser le ruyaumc. Cependant cet borame est laissé tranquille à Pise, à Livourne, e cst-a-dire dans Fcndroit le plus à propos pour suivrc avec plus de sarete la correa-pondanco avec Naples moyennant l'arrivò et le départ continucl des bài iments de commerce, qui peuvent avec une égalc facilito" se soustraire anx recherches de la pollice de Naples aussi que de cèlle de Livourne.
Jc reviens à mon sujet. Dans cet état des choses V. A. peut bien juger par clle-mème si le rappel demandò des trpupcs autrichiennes est marqué au coin de cette circonspcction, qui conseille de ne s'exposcr à des grands malheurs pour de pctits avantages. H n'csi pas dit pourtant avec sùretc, j'en convicns, que le départ de la force autriebieune du royaume sera infailliblement suivi des événemeuts, mais il est clair qu'étanl déjà pos-sibles, ils vont acquérir avec cette circonstance une probabUite de plus dans leur existance. Il y en a un cependant qui ne pcnt manquer d'arriver et dont je rcponds d'avance: Faccroissement du brigandage; ce qu'en d'autres ternies signiue è Naples qu'un mois après le départ des Autrichiens les chemins pubi ics ne scront plus prati-cablcs, qu'au moment de la récolte les ciunpagnes serout inondées de brigands et les moissons par-ci par-là incendiées, et que à la fin de Pannée un cinquième de la recette publique sera en arrièrage.
En attendant, sans pouvoir dire si Favenir malbereux quo des factions prononeées promettent au royaume viendra un joar ou l'autre à se vérifìer, je me borne uniquement à observer que la crainte en existc dans tous les coeurs actuellement et que tout bomme qui s'est mèle des affaircs publiques sous le rogne de Murat est bien loin de jouir sous cerai de Ferdinand de cette douce sécurité, qui seule rend la vie agréablc, et laquelle sous un gouvernement juste a droit tout citoyen qui respccte et observe les loix. Ainsi pendant que cet esprit de parti, qui est repandu sur toute la surface du royaume, menaci-d'un coté la tranquiUité publique à tout instant, troublc constamment de l'autre le repoB d'une nombreusc classe de citoyens, qui ne cessent de faire publiquement des voeux pour le ebangement d'un maitre qui a préféré d'erre le chef d'un parti à la gioire si pure d'étre le pére d'une nation.
Mais la classe des Muratistes n'est pas la seule qui soit à Naples contre Fétat actnel dea choses, puisqu'aux ennemis que le Roi s'est bien voulu donner lui-méme, et qui le batesent uniquement parce qu'ils savent d'en étre detestés, il faut a j OH ter tous ceux que les circonstances diffìciles du moment ont crécs d'elles-mémes et qu'on doit regarder plus corame les ennemis de son gouvernement que de sa personne, Ces cìrconstances sont de plnsieurs espèces, et par des motifs differente.
Ennemie du gouvernement est par cxemplc l'armée revenuc de Sicile de ce qu'elle croit que n'out été assez récompcnsés ni ses services ni son attachement. La plainte est peut-étre fon dèe, car on n'a rien fait pour elle. Mais d'ailleura que pourrait-on faire? Une malheureuse circonstance est venne encore aigrir le sentiment de cette prétenduc injusticc: le spectaclc, j'cntcnds, de l'armée napoHtaine, et le sort brillant de tous se officiers supérieurs. Les vninqueurs ont en effet beaucoup à envier sous ce rapport nux vaincus; inconvenient tout-ò-fait sans remede, n'étant gnère possible de défaire les généraux napolitains déjà faits, et encore moina dV-Icver anx mémes grades ceux qui ne le sont pas dans l'autre arméc.
Plus mécontente encore et plus ennemie par ses principes est l'armée napolitaine, dont non seulemexit le sort est cntièrement changé et les appointement sextrèmement