Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno
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1961
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Narciso Nada
rcduils, mais qui, maitresse il y a peu de jours de tout, inclusivenient de son maitre, on ne la croit à présent pas méme digne de le servir, et humiliée en outre par un règie-ment qui, dounant de droit a tout offirier revenu de Sicile Vanzianita sur celai qui est reste dans le continent, a jeté un graia de plus dans la boite de la discorde qui sépa-rait déjà ces deus corps d'arméc.
Mécontcnts sont tous égalcmcnt Ics cmplovés civils dont le trésor n'a pu soutenir les appointements énormes dont ila joubsaient sous le règne de Murat.
Mécontente et prcsqu'au désespoir est la classe des propriétaires, écrasée sous le poids tout-à-fait insoutenable des anciens impòts et froisséc pour ainsi dire entre les percepteurs et les brigands, qu'avcc un titre certainement moins légitime, mais à l'aide des mèmes moyens, de la force, viennent demander les mémes eboses, savoir non le superilu, mais les deridercs ressources nccessaires à la vie aux malhcureux babitants de la campagne.
Tous ecs malbeurs Ctant, cornine V. A. voit, des maux de circonstance, c'est-à-dire des malheurs, desquels personne ne pent se faire le reproebe, toutes ces réformes étant commondées hnpérieusement par le bien public, c'est-à-dire nécessaires, il serait bicn injuste et méme atroce de rejeter sur le Ministèrc la responsabilité de tous les enne-mia, qu'ellcs ont enfantcs au gouvernement. Ces ennemis étaient inévitables. Il faOait passcr par là et allcr au bien au milieu des larmcs. Mais quoique les ministres n'aient sous ce point de vue, aucun réproche à se faire, cependant ila auraiént tort de prétendre sous d'autres rapporta à la méme innocence. Deux opérations administratives existcnt a Naples, qui ne sont d'ues qu'à eux seuls, et dont l'une injuste dans son objet, l'autre dans les moyens de son exécution, ont donne au gouvernement deux autres classes d'enne-mis nombreux et puissants. La spòliation, j'cntends, des donations faites par JoaeJùm, et le changement qu'a recemment subi la loi dite du Tavoliere di Puglia.
V. A. doit parfaitement bien connaltre la premiere de ces deux opérations, puis-qu'on prétend qn'elle aie été objet de discussion au Congrès de Vienne, lorsqu'il s'agit de rétntégrer les Bourbons de Naples sur leur trdne. Ainsi je ne contesterai pas lem droit à l'avoir faite. Depnis que l'Autriche, qui garantii dans le traité de Casalanza toutes les propriétés des stijcts napolitains, a pu le permettre, il faut dire qu'un équivoque ou un malentendu a eu lieu sur le mot de propriété, que dans son acception generale a toujours également compris les propriétés acquises à titre onéreux que gratuit. Ainsi,. passant sur le fond de la chose, je ne parlerai que des détails et des moyens de son exécution, et je dirai tout franebement qu'ils ne pouvaient étre plus crìants, ni rendre plus ódieuse une mestxre, qui n'était d*ailleurs trop aimable en elle-méme.
Cependant cctte opération, qui en principe blessait toute justice, en aurait pu faire le triomphe si on avait eu l'art de la bien conduire. Le moyen était simple: il. aurait fallu distinguer ce qu'on aima au contraire de confondre, et séparer en classes-différents des donations, qui étaient bien Ioin d'ètre toutes de la méme espèce et dignes du mème sort. On aurait pu asséoir cctte classification sur des bases qui auraiént fait l'bonneur du gouvernement sans nuire que très légèrement à ses intérèts mais plusieurs cause* dans cctte occasion se réuuirent pour empécher le bien. Mr. Medici portait dans. certe affaire des souvenirs doulourcux et une injure personnelle à venger. S. M demandait des moyens pour rétablir des couvents; et l'esprit fiscal était insensible à tonte autre considération qu'à celle de faire de l'argent. Ainsi elles furent toutes abolies sans dis-tmctjon. De très beaux noms et des fami-Dea très distinguécs qui avaient regu des donations de biens, qui n'étaient au fond qu'unc légère indemnité des pertes immenscs qu'ellcs avaient sonffertes avec l'aboHtion des droits féodaux, et le rappel dea droits do con-sommation auparavant aliène par l'Etat, furent réduites à la mendicité. On crut de frappar dans les donations les amia les plus chéris de Murat, c'est-à-dire les ennemis. reconnus du nouveu gouvernement, et on se trompa cneoxe. Les propriétés données, au moment qu'ellcs furent appelées au trésor, c'est-à-dirc coufisquécs, n'étaient plus entre les maina des premiers donataires: les étrangers surtout s'en étaient dessaisis. Lea ventcs, les bypotbèques, les dota les avaient partagées et transférées à des tiers pos-