Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno
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1961
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pagina
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639
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// Regno di Napoli secondo Tito Manzi 639
sesscurs, qui étaient bieni loin d*ètre tons du parti de Murat. Ainsi donc une operation qui était dirigée contro les étxangers et les adhérents de Murat, au but du compte, finit par péser uniquement sur Ics Napolitains et sur un grand tiombrc de Bourbonistes qui, rainés dans leux fortune* il est à croire qu'ils ont fini par changer de parti. Aucune opc-ration ne r enferai a plus d'injustice, ni fit vcrser plus de larmes, ni créa plus d'cnnenris aux Bouxbons par la manière de laquelle elle fut exéeutée.
Après avoir animile du commencement les donations, on vient tont récemmcnt de mettre la main sur Ics ventes.
Une loi pleine de sagesse faisait depuis dix ans la richesse et la prosperate des trois provinces du royaume connues sous le noxns de Puglie, Elle avait été publiée en 1807 sous le regime de Joseph Bonaparte. Son objet avait été de ranimer l'agricolture lan-guissante dans ces contréea d'ailleurs très fertiles, et on avait era de pouvoir atteindre ce but donnant à emphytéose, e'est à-dire à un cens perpétue!, et parlagcant cntre un nombre infini de familles une immense propriété du gouvernement qui couvrait la surface de ces provinces pour l'étendue de 1500 millcs quarrés. Le succès le plus heureux avait justifié le voeu de cette loi salutaire. Dans l'espace de cfnq ans anatre mille proprié-taires diflerents et très industrieux avaient sur ce sol immènso succède à un seul. et très inerte, le gouvernement. Les rétrihutions annuelles de ces emphytéoses étaient très douces, il faut l'avouer, et on aurait pu jusque du commencement les élever à un taux assez plus fort. Mais la loi n'ayant eu en vue d'engraisser le fise, mais d'encourager ragricullure, on avait agi dans les condìtions des contrats conformement à ce but. Mais bien ou mal qu'on cut fait alors, le ebose était désormais faite, et le gouvernement ne pouvait y toucher sans violer ses promesses les plus solemnelles. Gependant il vient de le faire et de réhausscr à tòus ces emphytéotes le canon annuel, qui leni était depuis dix ans accensé. Cest attaquer tout bonnement les ventes faites sous le gouvernement passe et garauti.es par l'Autriche. Que Y. A. cependant ne confonde pas le ball d'un louage, qu'on peut bien élever tant qu'on le vent sans attenter à la propriété de persone, avec le canon d'une emphytéose, lequel étant fait à perpétnité, et représentant le prJx net du fond cmphytéotique n'est en dernière analyse que l'tntérèt annuellement pavé de l'argent, que le vendeur laisse pour ainsi dire entre les maina de l'acheteur. Élever la rétribution annuelle d'un contract d'emphytéose est donc la méme chose qu'élcver le prix d'une vente déjà consommée. Voilà ce que le ministèro de Finance vient de faire et il est bien aise d'en deviner la cause. Mais de quelle manière pourraiton justifier le droit? D'ailleurs cette opération presente à toute la nation un excmple de la mauvaise ibi du gouvernement, et une preuve de plus de la haute indillerence de l'Autriche à faire valoir cette garantie, sur laquelle on avait tant compté. Je viendrai tout à l'hemre sur l'efiet de cette dernière circonstance. Les cris de cette très nombreuse quantité de pro-priétaires sont allés jusqu'au ciel, mais ils n'ont pu pervenir jusqu'au trone.
Voi ci l'histoirc, je ne dis pas de deux erreurs d'administration, Mr. Medici est trop sage pour en faire, mais plutòt de deux violeuces ministerielles qui ont sùrement plus contxibué à grossir les ennemis du gouvernement que les revenus du. -trésor.
Si V.A. réunit maintenant les différentes causes de ressentiment, qui existent contee la personne et l'administration du roi de Naples, il lui sera aisé de voir qu'il n'y a pas classe de sujets qui soit contente de son état, qui ne désire ardemment un changement quelconque et ne serait prète, si l'occasion s'en presentai, de le accender avec toutes les forces. Cette possi bili te est si senile ù Naples et si généralement reconnne qu'un nomine plein d'esprit et de lumièrcs et très au fait de la positura morale de son pays, il y a très peu de temps m'éerivait qu'on aurait pu faire la conquéte du royaume par suscription, cornine on allait autrefois conquérìr Ics plages incomiucs de l'Amérique à Faide de qùelque miliier de piastres, que des spéculateurs avancaient pour équiper lo bàtìment et dea vivres a deux ou trois cent aventorieB.
Ce tableau, on pour mieux dire, et état de choses, cornine V* Ai voit.n'est guère: rassnrant ni pour le Boi, ni pour BOB sujets. Mais il présente du moina un coté qui console Examinant de près les causes des xnalheurs actuels de Naples il est aisé de voir quVIIes