Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno
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1961
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pagina
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640
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Narciso Nadn
ont uno sphèrc tré limitile d'action, c'est-à-dirc qu'clles portent toutes sur le prósent, Anemie sur l'aveuir. Le Roi-iuéme, en mouran t, cmportera uvee lui une des sources les plus fécondes de daugers, et sa conditile, si pcu sage à préscnt, prépare d'avance à la sapesse de scs successemi des ino vena sùrs et faciles de se faire adorer. À fin que la natio 'Continue à étre malheurcuse il fa ut donc de nouvellcs causcs de malhcur,les causcs aetuelle ayant fini bientdt d'agir. Au contraire Ics avantages de l'administration, qu'on a eu le bon sens de conserver et Fhabitude d'améliorer, n'ayant jamais ceBsé, vout de venir chaque jour plus sensibles. Ainsi, cornine je persiste à croire que le royaume de Naplcs se trouve actuellemcnt dans une position plus critique que tous les autres Etats d'Italie pour le peu de menagement que S. M. a mis dans sa conduite personnelle, je cxois également qu'il sera dans l'avenir le plus heureux de tous à cause de celle que son ministre a sui vie dans ces troie années qui viennent de passcr.
D'après ce principe si simple et si pcu conteste, qu'on ne peut guèrc chérir les causcs de ses malhcurs, il scrait naturel de croire que le noni de l'Autriche fùt si ha! à Naplcs -que le gouvernement, quc la force de ses arnies y a rétabli. Cependant on se tromperait fort étant de cet avis. Voici ce qu'il faut croire à cet égard. Le gros de la nation, c'est-à-dirc le bas penple et tous ceux, qui n'étunt d'aucun parti partent de lcurs soulfrances pbysiques pour réglcr lcurs afl'cctions morales, sont si loin d'aimer que d'balr une puis-sance de laquelle ils n'ont recu aucun bicn ni aucun mal directement. Ainsi ils sont d'une parfaitc indifférencc à son égard. La mauvaisc conduite de la troupe, qui se trouve ordi-naùrement à contact avec le penple, aurait pu porter quclque altération à ce sentiment. mais les soldats autriebiens ont gardé à Naples une discipline si sevère, que cette occasion méme est manquée à cette parti e de la nation napolitaine pour sortir de l'état d'indiffé-rence visàvis de l'Autriche.
Pour les gens à parti (et il y en a beaucoup à Naples de cette espèce), il faut faire une distinction essentielle a leur égard. Tous les grands de la Cour, les anciens serviteurs du Roi actuel, il n'y a pas de doute qu'ils balssent une piussance, qui a empéché avec J'cxemple de sa moderation toutes ces cruelles et vives joiussanc.es, dont ils s'enivrèrent dans le quatre vingt dix neuf.
L'ancien parti de Murat est au contraire le véritable parti actuel de l'Autriche. Ce parti est nombreux et puissant, et nombreux et puissant parce quii a pour son avant garde tous les anciens employés civils et militaires du gouvernement passe, qui gardent encorc tous leurs anciennes places sous l'actuel, pour centre tous ceux qui aiment le repos et les principes de liberante et de douceur qui peuvent seuls le procurar et le maintenir, pour arrière-garde tonte la generation qui s'est développée dans ces dix dernières années.
Le besoin que ce parti sent d'avoir de la protection de la Maison d'Autriche est la première cause sauB doute de son attaehement pour elle. Mais il faut étre juste. Ce motif n'est pas le seul. Il y en a un plus noble encorc, celui d'une certame estime sentic de plnsieurs napolitains pour les individus de cette auguste famille. En voici une preuve sans replique, tres sùre et très pcu connue. Quinze jours avant que Ics officiers supéricurs de i'armée de Murat eussent reca l'ordxe de se rendre dans les Marqucs, ils se doutaient de l'ennemi qu'on aliai t combat tre. Il rat donc rcsolu de détróner le Boi dans le cas que ce doute vini à se vérifier. Une umhassade devait étre envoyée en Autricbe pour demander à S. M. l'Empereur au noni de I'armée un de ses augustes frères en souverain du royaume. Un des troia capitains de la Garde était l'autcur du projet et le chef de la conspiration; d'autres généraux de la plus grande inilucncc y trempèrcnt. Elle manqua par pur hazard. Murat a eu le bonheur de mourir sans la connaStre. l'armi les conspirateurs se trouvaicnt ceux qu'il avait le plus comblés de bienfaits.
L'attachcment de ce parti étant cependant prmcipnlement fonde, corame je viens de dire, sur le besoin qu'il sent d'avoir de l'appui de l'Autriche vis-à-vis de son propre gouvernement* qui ticnt, pour ainsi dire, l'épéo levée sur lui, deux ehosos sont également tfvidentes. La première} que ce partiva nmnquer aussitdt quo la craintc du danger cesserà.