Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
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1961
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Il Regno di Napoli secondo Tito Manu 641
et qu'ii doit décroitre ou augmentcr actuelieinent à mesurc que la condiate de l'Autriche exclte ou décourage cetfce confiance. Ausai il est beauconp diminué depuis que le gouver-ncmont de Naples, ayant viole de fait différentes artieles du trai té que l'Autriche a ga-rantis, ce parti se croit ou faiblement protégé ou tout-à-fait abandonné a la merci de son enncmi.
Farmi le fatta de ce gcnre, celui qui l'alt le plus de sensatiou à Naples dans ce momentci en défavcur de l'Autriche c'est le sort de ces malhcureux auxquels S. M. s'obstine .à réfuscr l'entrée:dans leor patrie. Hs ne sont que quinze. Aucun d'cux n'ayant des impn-tations à sa charge et tous étant politiquement coupables corame tous les autres sujets de S. M. et également comprìs dans le traité, qui promet, sous ce rapport, l'oubli du passe, oa ne comprend pas comme l'Autriche n'ait fait des demandcs en leur faveur en vue uniquemcnt d'accomplix la convention qu'elle a solemnellement garantie, et ceux qui savent que des demandes ont été faites auprès de la cour de Naples, et que l'Autriche n'a dono nnllement manqué à ce qu'elle devait à ces malhcureux à la suite de ses cngage-mcnts, comprennent encore moina comme la dite cour ait pu manquer à ce qu'elle se doit elle-mème jnsqu'à lui refuser une chose que l'Autriche demande avec un si grand droit de l'obtenir. Ce qui est sur cependant c'est que ces quinze malheureux commencent tous à se trouver dans le plus grand embarras faute de moyens. J'ai retxouvé Mr. le due de Rocca Romana faisant luiméme sa petite cuisine aa coin de la cheminée de sa chambre. Ils ont tous des grands adhérents à Naples, ou a cause de leur naissance, de leur probité ou de leurs talenta reconnus, de sorte quo si les petìtes choses mémes sont parfoìs très utiles en politique, ou aumoins si toutes peuvent le devenir, il serait à souhaiter que le gonvernement d'Autriche réussit enfin à obtenir la gràcc poux ces pauvres exilés, et qu'ils n'ignorassent pas à qui ils doivent la reconnaissance de leur xetour.
Après avoir tant parie de l'esprit et de la conduite du ininiatère de Naples, je croi-rais toujours de n'en avoir dit assez oubliant de le considerar en lui-mème, savoir sous le rapport des individus dont il est compose. Qu'il me soit donc permis d'ajouter quelques mota à cet égard. Mais, à fin de ne laisser rien à désirer à V. A. sur cet article, je distinguerai entre le ministère de salon et celui du cabinet, c'està-dire entre le Ministère pro-prement dit et celui que le coeur du Roi a choisi et que le Boi écoute.
Parlons du premier. Qnoique les ministres soient au nombre de quatre, il ne serait peut-étre nécessaire de parler que d'un seul, savoir de Mr. Medici, qui est reconnu mener tonte la besogne à Naples et dans les lumières duquel S. M. a heureusement la plus grande confiancc.
Mr. Medici est un ministre d'ancienne date à Naples. Par un trait de caloìnnie inonl precipite au commencement de sa carrière da ministère aux cachots, où il est reste cinq ans, et retourné des cachots au ministère, les souvenirs des anciens revers ont donne à sa conduite une telle circonspection qui, dans le grade éminent qu'il occupe, s'approche de la pusillauimité. Le fbnd de son caractère est naturellement faux. Adroit, calme, très verse dans les affaire, extrSmcmeat ambitieux, il tient encore à sa place après qua-rante ans de ministèrel) comme au premier jour. Quand vous avez a traitcr quelquc chose avec lui, il s'enveloppe tellemcnt de son affaire que vous ne retrouvez autre chose que son affaire. Son esprit concoit aisement et avec clarté les affaircs, il s'occupe heauconp de la maxime sans negliger les détails. On dit qu'il est très fort dans les finances. Peut-etre on confod le passe avec le présent. A en jnger par tont ce qu'il a fait dans cette
i) Il Manzi esagera alquanto ncLTutlrihiiire al Medici quarantanni di carriera ministeriale. Benché la sua ascesa sia stata rapidissima, egli dal 1783 (anno in cai entrò nell'amministrazione statale) sino al 1791. ricopri cariche subalterne e soltanto in quell'anno raggiunse la carica di reggente la Gran Corte della Vicaria (cfr. W. MATCBI, Medici, Luigi cavaliere de in Enciclopedia /(oltana, voi. XXII, p. 702).