Rassegna storica del Risorgimento

DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno <1961>   pagina <642>
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642 Narciso .W
partie après son arrivcc mi dirait que SOM morite ne vaut pas sa reputili ion à cct égard. Ori prétend que son esprit et son activité ont baissé beaucoup avec l'age. Ancien ministre, cornine jc disais, il a toujnurs joui d'une représentation sans tàchc cn fait de délicatcssc. Maintennnt la chosc, sous co rapport, a bien changé. Tout napolitain nuqucl vous recher-che.z: Mr. Medici que fuit-il ?, il vous repond tout bonncmeni: de l'argent. Deux faits ont donno li cu à ce bruit injuricux: 1) l'achat d'une terre, que Mr* Medici a fait de Mr. le due de Corigliano dans Ics environs de Naples pour la valcur d'un million de livrea environ, 2) et une conduite à cct égard très pcn delicate d'une de ses vicillcs soeurs, qui se mèle des aifaires publiquemeut, qui reqoit, qui protège et à laqnelle il est très atta­ché. La vérité est tellcmcnt enveloppée de nnages à cet égard, qu'on ne saurait qu'en penser. Lea deux faits cités subsistent. Mais pour le premier il y a moyen de l'expliquer iunocemment. Quant au second, il peut-ctre la vittime, jamais le complice d'une pareille basscssc. Malgré tontes Ics apparenecs eontraircs, il y a une observation qui me paralt sans réplique en sa faveur. Mr. le prince de Canosa, quand il vint au ministère, l'attaqua devant le Boi sur ce point-là avec tonte l'ardeur qui Ini inspirait son amitié personncllc et avec tous les avantages qu'un ministre de Police peut avoir, je ne dis pas pour décou-vrir un coupablc, mais pour perdre un innocent. Mais Mr. Canosa échoua dans son projet. Cependant, malgré tonte la force de cette observation. il faut avouer que sa réputation a beaucoup souffert de ce còté-là, ce qui pourtant n'empèche pas qu'on ne doive le re-gardex et qu'il ne soit reconnu à Naples pour le seul ministre qui a été jusqu'à ce moment très utile, et qui est sous bien de rapporta encore nécessaire au bonheur du pays.
En effet, qu'[y] a-t-il à espércr de Mr. Circello, ministre des Affaires étrangèrcs et chargé par interim et de la seule apparence du ministère de la Police, retouraé de fait, après la chute de Mr. Canosa, entre les mains de Mr. Medici ? Ses dépèches auront assez dévoilé à V. A. la force de ses moyens. Mais elles ne peuveutlui avoir parie de son fanatismo politique. Il est égale à son ignorance, qui est au delà de tonte expression. Sous ce rapport il est le ministre plus dangéreux du Roi. C'est comme une méche continuellcment allumée à coté d'un magazin de poudre.
Mr. Tommasi, napolitain parvenu, est ministre à la ibis de justice et de l'intérieur, dont il va incessamment remettre le portefeuille. Très doux, très bon, très liberal, jaloux de Mr. Medici, dont il ne peut ótre le rivai à aucun titre, il a cependant le mérite d'avoir seconde le pian de conservation pendant ces troia ans dans les branches des deux admi-nistrations importantes qui lui ont été confiécs, et desquelles il a été par paresse, par principe et par incapaci té plutót le gardien quo le ministre.
Mr. Nugent est actucllement le ministre de la Guerre sous le nom de capitarne general. Il a brille d'un très vif éclat pendant quelques mois à Naples, où cependant son étoile coromence actucllement à pàlir. H a pani dominer un instant le coeur du Roi lors-qu'il a servi entre les mains adroites de Mr. Medici comme de levier pour faire sauter le Conscil de Guerre qui, prèside par le prince Léopold, était comme un corsier qui, ficr de son cavalier, se cabrait contre son instituteur. N'étant actucllement plus nécessaire a ses vues, les entrava ut racme parfois, Mr. Medici l'a perdu dans l'esprit de l'arméc d'une manière aussi simplc que aure. Gomme ministre de Finance ayant fait sentir à S. M. l'impossibilité de soutenìr Ics ancicns traitements des officiers de l'armée, le ministre de la Guerre a été naturellemcnt chargé de les reduir et de mettre une quantité d'officiers hors d'activité. Cctte opération ne lui a sùrement pas concilio l'amour de l'armée. Sa qualité d'étranger ne le reconimande pas non plus auprès d'une natiou, qui vicut de chasser tous ceux qui lui ont rendu de très utiles scrvices pendant dix années de suite; il a presque de droit la baine du parti de Murat, dont il s'est moni ré toujours moius l'eunemi de guerre que l'ennemi personncl, et à la mort duquel tous ceux qui ne connaisscnt S. M. et Mr. Medici supposent qu'il ait beaucoup contribué. Le mariage avec la jeunc duchesse Riario, qui aurait pam devoir le popularioer, lui a au contrairc éloigné de plus en plus les coeurs des Napolitani parco que la basse envie se mord les dotta de qu'un étranger se soit saisi d'un si bel héritagc et encore plus parec que pour en faire valoir les droits Mr; Nugent se trouve dans la néeessité malheureusc de reduire à la mendicité la famille