Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno
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1961
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Narciso Nodo
ótre altea à l'appai de cotte opinion. Par rapport à la bonté de non coenr je m'en appetta à l'epoque dn quatre vingt neuf et à ecs sanglantes catastropbcs. Si l'biatoire, cornine pourtant il y a tonte apparcuce. cu fera tonibcr tonte la fante sur Marie Caroline d'Autri-ebe, 1 bistoire consacrerà un grand mensonge. Rien n'est moina vrai que ca. Marie Caroline d'Autriehe a eu. il faut l'avouer, de très grand torta à cette epoque celui, cntr'autres, d'avoir demandé Ics premièrcs victimes et monte la tète dn Boi. Mais elle rcconla d'hor-renr an premier paa qu'ellc fit dans ce senticr de sang. Le Roi seni persista dans ce système de rigucur, Ini seni vonlut la continuation dn carnagc, inscnsible à toutes Ics lamica qu'on rcpandait autour de lui. Petsonnc n'a été à méme de le savoir antant que celui ani a, dans ce moment, l'bonneur de l'assurcr à V. A. Le coeur de la Beine u'étnit qu'un coenr irrite, mais celui dn Roi était froid et implacable. Point de doutes: s'il l'ut revenu sur le continent libre de suivre ses volontés, des flots de sang auraient encore inundé le royaumc. Dans le mois de janvier quelqu'un priant S. M. pour ecs malbeurcux exilés, dont j'ai eu tantót l'honucur d'eiitrctcnir V. A., après avoir tout dit, et très inutilement, s'avìsa d njouter: Mais, Sire, ils ne sont que qui nzc . Et ponrqnoi ne son t-ils pas quinze mi Ile?, répondit le Roi. Mot certainement moina terriblc, mais de la méine famille, pour ainsi dire, de l'autre qui éebappa à un ancien empercur de Rome parlnnt du penple roniain: Et ponrquoi n'a-t-il pas une scule tète ?.
Quoiquc je ne soia trop dans le cas de porter un a vis sur le caractère de S. A. le prin-ce héréditairc, fante de renseignements positifs, je pnis cependant, aans craindre de me trompcr, parler de l'opinion dont il jonit à Naples, qui est tout-à-fait nulle sous le rapport également de son esprit et de son coeur. On prétend pourtant qu'on lai lasse un véritablc tort en le jugeant de la sorte, et on assure qu'on pense de lui bicn diflcremment. en Siede, où il a niontré beaueoup de caractère et de bon scns cornine souverain et commi! ius vis-a-vis des alliés et de son pere. Mais les Napolitains, très peu au l'ait en general de tout ce qui s'est passe en Sicile durant cet intervalle à son honneur, et ne le jugeant que d'après les souveuira qu'il a laissés parmi eux à l'epoque de son départ pour la Sicile, lorsque à l'age de vingt ans il faisait pàtre en babit de pasteur ses brebis à Saint-Leucio et donner des coups de fouet aux poules, qui n'avaient pas pondé des oeufs depuis quelques jours, paroissent encore bien loin de revenir de leurs anciennes impressiona.
Il paraìt pourtant que ce prince n'a pas encore cutièrement perda le goiit de ecs plaisirs d'enfance qui, quoique très innoccnts, n'aunonccnt pas trop d'élévation dans l'esprit, cornine de noblesse dans le caractère, parce qu'il fait encore an mois d'octobre luiméme en personne avec le coutumc rigoureux, et pour ainsi dire d'étiquettc, de vi-gneron le vendage de ses fcrmes les plus chéries de Sicile. Il se donne en outre, et très innocemment, un ridicule très fori et très marqué dans les discours familiers et aux audien-ces publiques avec un refrain continuel, on pour mieux dire avec un mot de pur rcmplis-sage, cpi'il a l'babitudc de prononcer de tout moment en dépit, pour ainsi dire, de sei méme. Ce mot est: C'aggio piacere, qui, en jargon napolitani, signifie à peu. près: J'en suis bien aise. Mot très drOle en lui-mème et qui aux audiences publiques, qui ne sont souvent que dea recita de malheurs, donne lieu à des équivoques et à des surprises très smgtilières et très peu séantea à la dignité dn rdle que le Sonverain représente dans ecs occasiona.
V. A. convient sans donte que tous ecs petits défauts peuvent bicn d'ailleur s'allier dans ce prince aux quab'tfis très cstimablea qu'on lui suppose et qu'en effet il n'a pas dCmcnties pendant son dcrnier sfijour à Naplcs sous le rapport surtout dn fanatisme politique de son pére* Maia elle sera forcéc d'uvoucr pcut-étre que tona ces ridiculcs, qui Ini nuisent si peu en Sicile où ses bonnes qualités sont déjà connues, lui scront d'un grand obstacle à Naplcs pour se relever de cet ancien mépris où son nom est tombe, le ridicule ne pouvant pas empécher de faire sentir un mèrite qui soit déjà reconnu, mais bien de laisser reconnaitre celui qui n'est pas encore senti. D'après des données sùres je