Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; MANZI TITO
anno
<
1961
>
pagina
<
645
>
Il Regno dì Napoli secondo Tito Manzi 645
ctois de pouvoir dire à V. A. quo quand le prince héréditaire sera monte sur. le tròne la Russie plutót que l'Autriche pourra eompter d*avoir en lui un zélé et fidcle allié. Tout cela se tapporte uniquement à scs penchanta natatela qui penvent cependant étre tre Bubordonnés un jour aux principes de sa politique.
A present il ne me reste plus qu'à dive un mot du prince Léopold et j'aurài achevé le tableau de la famillc royale de Naples. Je ne parlerai de la condili te extrémement sagc que ce prince suivit au premier moment de son atrivée a Naples et qui Ini valut l'adoration d'un parti et l'exficration de l'autre. Cela est trop conno. Je me bornorai donc uniquement à faire remarquer à V. A* le changement que l'opinion, de ce méme parti, qui l'ado-rait, a eprouvé depuis à son égard. Le prince Léopold n'est plus à préseat que simplemcnt aimé par le Mnratistes, ayant infiniment perdu du coté de cette estime qu'il avait inspiré au commencement, et la faute parait en étre moina à lui que à l'Autriche et au Boi. Au Boi pour le peu d'égards qu'il a témoigné en tonte occasion ponr lui, méme en public-, à l'Autriche pour la nullité absolue, dans laqnelle elle a permis qu'ait été reduit l'époux d'une archiduchesse contemporanement méme de son mariage. Il possédait, cornine je ~ùens de dire, l'attachement, la confiancé et l'estime de l'ancien parti de Murat. Or l'amour d'une faction u'est jamais comrae celui d'un peuple, e'est-à-dire un amour de pur senti-ment, au contraire il est toujours plein d'arrières-pensées, réfléchi, interesse. Les Mnratistes virent en lui un premier moment, comme le bruii en courait, un souverain possible; et cette illusion clisparue, un protégé de l'Autriche, et, au pis aflerv un fils très aimé par son pére et, sons chacun de ces points de vuc, toujours un appui puissant pour eux-mémes. Mais après avoir vu que le mariage avec l'archiduchesse n'avait pas empéché à Mr. Medici de lui òter la présidence du suprème Gonseil de Guerre, et que son pére le menacait à tout instant de le renvoyer en Sicile s'il se mélait de protégex ce qu'ou appellavi le parti de Murat, et que son intétét était plutòt un ti tre à la disgràce qu'aux égards du Roi, le partì, qui avait tant compté sur Ini, a fini par mettre de cète un dieu, dout l'impuis-sance avait été reconnue en toute occasion, sana pourtant cesser de lui savoir gre des bonnes intentions qu'il a montré constamment à son égard.
Ainsi, résumant en peu de inots tout ce que je viens de dire relativement aux diispo-sitions morales, que chacun des individua de la famille royale de Naples a su inspirer aux deux royaumes, il est clair que le Roi est également détesté à Palerme qu'à Naples. que le prince héréditaire, nullement estimé dans le continent, parait jouir de quelque considération en Sicile et que le plance Léopold, presque inconnu en Sicile, d'où il a été longtcmps absent, est celui dont la plus grande partie des Napolitains cbérit en quelque manière les qualités de coeur et de personne.