Rassegna storica del Risorgimento

BUONARROTI FILIPPO
anno <1962>   pagina <60>
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Pia Onnis Rosa
Si POH impose la contribution sur les ricb.es, suivant le projet pie j'ai pro­pose, il y aura environ 80.000 à rcpartir en secours pour les pauvree et en encoura-gement pour l'instruction publique: par ce moyen on pourra ausai verscr immé-diatement au trésor public la somme de 292.329' 14" 10d.
Voilà l'ótat actuel du pays eonquia: je vaia proposer les principes de la réforme de son organisation.
Nous devons assurer dans les pays conquis la vie et la aubsistance de noe frères d'armes et hàter la liberté du monde.
Je tire de cea principes les conaéquences suivantes:
1 Il faut une grande surveillance pour déjouer les complots des ennemis. 2 Il est nécessaire d'établir une forme, qui rende rapide l'exécution des réquisitions pour le service de l'armée.
3 Il faut une forme d'administration claire et facile, qui assure la responaabilité de tous les agens.
4 La justice civile doit étre prompte, paisible et gratuite, 5 La justice criminelle doit étre prompte et impartiale. 6 Toutes les institutions, qui ne peuvcnt pas encore étre calquées sur le systeme republicain doivent en s'en approcbant y preparer les babitans.
7 On doit fair e aimer la revolution par les vcrtus, et l'instruetion, et hàter le développement de l'exprit public.
La suppression de la place du Commissaire national me parait indispen-sable: tant des pouvoirs confiés méme dans les mains les plus pures doivent choquer l'exprit des republicains et perpétuer l'idolatrie des babitans, pour l'autorité d'un seni bomme. Certe place a toujours exoité la jalousie des autorités militaires. Pour détruire le fanatisme, et l'avilissement des babitans, il faudrait un de ces grand s coups qui changent la face des Nations: il faudrait soumettre tona les enfans à une éducation commune dans des maisons nationales ou tous les métiers pourroient Ieur étre cnscignés.
H y a, en un mot, dans le Pays conquis des assassinata, des complots à prevenir, des troupes à nourrir, des malbeureux à secourir, une ad ministration à payer, des prétres à ridiculizer et contcnir, des ignorans à instruire, des esclaves a rappeler à la nature bumaine, des lumières à répandre dans toute l'Italie.
Paris, Arch. Nat. F7 4626, Reg. IV, pp. 45-46.
VI.
Réponse de Philippe Buonarroti arrété à Oneillc en vertu d'un mandat d'arrét da Comité de Sùreté Generale le 16 Ventose dernier, [III] aux motifs de son arrestation qui lui ont été communiqués le li cour.
Partisan da sfattone de terreur et de dépopuìàtion.
C'cst, je croie, en commcttant, provoquant, ou protégeant les assassinata et les vcxations, Ics vols et le pillage, qu'on peut étre partisan de ce sistème; j'ai fait tout le contraire dans ma mission de Commissaire National dans le pays conquis en Italie, quc j'ai exerce pendant dix moia; si on m'avait entendu on s'en serait convaincu et je serale en liberté.
H est prouvé par ma corrcspondance et par une infinite de faits notoires dans le pays; que, bien loin d'otre un dépopulateur, c'cst moi qui ai mia tout