Rassegna storica del Risorgimento
1859 ; NIEL ADOLPHE ; FRANCIA ; GUERRA 1859
anno
<
1962
>
pagina
<
63
>
LETTRES DU MARECHAL NIEL SUR LA GUERRE D'ITALIE DE 1859 H
Un précédent artiele a déjà fait connaitre aux lecteurs de cette revue cer-tains aspeets de la pensée du colonel Niel relativement à l'Italie de 1849.*) Nous publions ici une autre sèrie de lettres rédigées dix années plus tard par le mème personnage. Elles nous renseignent sur la campagne de 1859 et la mission diplomatique francaise qui la precèda.
Mais sans doute convientil de rappeler, en guise d'introduction, quelle avait été la "vie du general Niel durant cette dècade. En effet hien des évène-ments avaient bouleversé la France et l'Europe depuis 1849. Et cela ne fut pas sans influencer la carrière et la personnalité du general Niel. Moins de deux ans après son retour de Rome il assistait en spectateur au coup d'état qui trans-formait en Empire la jeune République de 1848. Il se rallia par souci d'ordre au nouveau regime et servit toujours loyalement un Empereur dont il ne par-tageait pas toujours toutes les vucs politiques. Celuici lui en savait gre et lui manifesta constamment beaucoup d'estime. 2)
Membre du comité des fortifications de Paris dès 1851, conseiller d'Etat en 1852, Niel se vit bientòt nommé general de division. Il accepta ces charges, parfaitement conscient de la responsabilité qu'clles supposaient: C'est un grand travail... qui n'aura pas été inutile diratil en parlant du labeur de ces années.
Cependant les rclations diplomatiques se tendaient entre l'Europe occidentale et la Russie, à propos de l'inévitable Question d'Oricnt . Le general Niel fut désigné pour accompagner dans la Baltique le General Baraguey d'Hil-Hers et, selon le témoignage de ce dernier, il conduisit les opérations du siège (de Bomarsund) avec bardiesse et habileté .3) Mais la guerre avait été précédèe d'une mission diplomatique auprès du roi de Suède au cours de laquelle le general Niel semble avoir fait preuve d'un grand savoir-faire. H y gagna en effet, la sympatbie et l'amitié du prince royal, le futur Charles XV avec le quel il resta jusqu'à sa mort en relations épistolaires.
Aide de camp de l'Empereur en janvier 1855, il partit à ce titre pour la Crimée. Ses pouvoirs et ses responsabilités, très mal définis lui occasionnèrent des vexations auxquclles sa désignation en mai 1855 comme commandant du genie ne put entièrement mettre fin.
De re tour à Paris, il y retro uva ses anciennes fonctions. Il partageait ses moments de liberté entre la red action du journal *) du siège de Sebastopol, la vie de famille et la ebasse, son sport favori. Futur législateur lui-mémc, il
1) Gf. Rassegna stòrica del Risorgimento, 1961, III, pp. 463-486. *) Gf. telegramma de Napolcon III à la maréchole Niel à l'occasion de la mort du maréchal: <c Je perda... en la peraonne du marécbal Niel... un ami fidèle . 3) Cf. rapporta du general Baraguey d'IIilliers. *) Le Journal de Siège fut èdite chez Dumainc à Paria en 1858.