Rassegna storica del Risorgimento

82 FrangoUe Niel
Je suis ici logé dans un palaie et cntouré de toni le bien-étrc qu'on peut irouver dans une grande ville. Je Me suis donne ce matin la grande satisfaction de prendre un bain. Je Me porte parfaitement. Lcs fatigues de la guerre n'ont pas été longues mais elles ont été très rudes.
Je vois avec regrct que tu te ressents encore de ton indisposition. Soigne toi bien, que je te retrouve en boline Sante.
J'ai l'ordre de l'Einpcrcur d'occuper Crémone, Pizzighctonne et Plaisance. Mais je crois que nos trois divisions continueront sur France et que ces jours-ci je recevrai mon congé de Cdt du 4 corps. Je voudrais bien qu'on pnt éviter une armée d?occupation et je n'envie pas l'konneur de la commander. *)
Adieu Mon cher ami, je te rcunis à ta femme à tes enfants pour Yous cmbrasser tous.
, É . M-Niel
our l enveloppe: mente adresse
21 juillet, 25 julleit Toulouse
17.
Du mème au mème Armée d'Italie
4im* corps Le Maréchal Commandant en chef J,u qUartier general de: Creinone, 24 juillet 1859.
Mon cher Gustave,
Décidément nous prenons la route de France par les voies les plus rapides car ines deux prcruières divisions doivent étre rendues à Paris le 12 du mois prochain. Mes bagages viennent de se mettre en route pour Pizzighetone, demain ils iront à Plaisance. Moi je partirai à 4 heures, je passerai le Po sur des bateaux de Crémone, pour éviter les troupes et, doublant l'étapc, je serai à Plaisance avant la grande cbaleur. Il fait très chaud ici, mais je n'ose pas M'en plaindre, car Clémence m'écrit qu'il y a 37 degrés à Paris et ta lettre n'indique pas beau-coup plus de fraicheur. Malgré un temps si rude pour le soldat nous avons peu de malades et nos blessés vont assez bien j'en ai trouvé 2000 ici, il y en a autant à Plaisance; nous en avons laissé aussi dans des villages où ils sont parfaitement soignés. C'cst une justice à renare à la population qu'elle les a secourus avec un empressement extrème et qu'elle lcur porte un véritable intérét. Ce qui manque à cette population pour qu'elle forme un peuple, c'est l'energie. Ils n'ont aucune confiance en eux memes. Ils étaient cnchantés de nous voir fai re la guerre pour eux, mais ils n'avaient aucun désir d'y prendre part. Leur exigence n'en est pas moins grande en ce qui touche les conditions de paix; ils espéraient qu'elle ne serait pas maintenue et en nous voyant partir, loin d'étre heureux de se trouver libres chez eux, saus aucune armée étrangère, ils en sont enrayés et on pourrait méme dire consternds.s)
Je ne saia pas bien, au juste, le jour de Mon arrivée à Paris. Nous voudrions faire prendre les bains de mer à Léopold qnoiqu'il aille très bien. Clémence
l) L'armée d'Italie rontreru en France le 15 nout. Cf. lettre 18. *) Cf. lettre précédente.