Rassegna storica del Risorgimento

1864 ; CHIESA ; STATO PONTIFICIO
anno <1963>   pagina <25>
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Evèques et Jidèlcs davant Vemprunt pontificai de 1864 25
ment les causes qui le rendent si froid dans ces circonstances pour la cause du Souverain.
La Chancellerie Romaine s'est bornie à lui écrire en terrnes vagues et secs d'un emprunt, lui annoncant quHl recevrait de Bruxelles tous les éclair-cissements à ce sujet et sans mime lui recommander de s'employer à faire réussir ledit emprunt en Espagne. Uhomme, quel que soit Vhabit qui le re-couvrC} est imparfait et les Nonces eux-mémes ne sont pas étrangers aux sentiments de susceptibilité assex eommuns parmi les membres du Corps diplomatique.
Monseigneur Barili, déjà Cardinal in petto et sur le point de recevoir la barrette, jouissant à Rome d'une haute position pour san savoir et ses longs services, s'est senti blessé de recevoir des instructions du Nonce de Bruxel­les beaucoup plus jeune et n'ayant pas encore atteint une position aussi élevée.
Voilà, sous toutes réserves, le motif de la froiàeur que Monseigneur Barili a témoignée dans cotte affaire et que fai eu la plus grande peine à vomere en pardo. l>
L'attitude ultérieure de Barili semble coniìrmer ce que de Merolla a écrit. Mais sa conduite a probablement aussi été fixée par des impératifs politiques dictés par la situation du Gouvernement espagnol.
Le manque d'intervention de certains nonces explique en partie la passivate de beaucoup d'évéques, mollesse que Langrand déplore amère-ment.2) Cependant la conduite de la plupart d'entre aux a été dictée pax d'autrcs considérations ou raisons. H est intéressant de connaìtre l'atti­tude de l'épiscopat dans quelques pays.
En Hollande, les éVéques ont puisé dans la manière de faire l'emprunt de 18601863 des préventions contre certaines personnes. Hs se retranche-raient volontiers derrière la crainte de compromettre leur clcrgé. 3) D'autre part, ils redoutent que la combinaison d'obligations-actions 4) trouvera bien des gens disposés à prétendre que Langrand veut de cette manière
J) AGR-FL. Avi. 5234 PP, Ernest de Merolla à Langrand, Madrid, 14 juin 1864. Cf. aussi ASR. De Decker à Ferrari, Bruxelles, 30 septembre 1864.
2> AGR-FL. Aut. 5235 PP, Langrand à Ferrari, Bruxelles, 31 janvier 1866. Cf. aussi ASR. De Licdekerice-Bcaufort à Ferrari, Bruxelles, 25 mars 1865; Langrand à Ferrari, Bruxelles, 10 mars 1865.
*> AGR-FL. Aia. 5255 PP, Cannile Nothomb à Langrand, La Haye, 12 juin 1864.
4> Langrand, qui a bcaoiu de piacer un grand nombre d'actiona de sa Société do Cré­dit Fonder Intemationul, présente aux épargnants et aux capitalist.es commc un privi-lège extraordinaire et fort intéressant de pouvoir obtenir, conjaintemcnt aux titrcs de l'emprunt, des actions de cette Société ao prix de 200 franca (c'est-ù-dirc avec cependant une prime de 50 franca). Langrand aiBrrae que c*ést là un véritablc cadeau parco quo, selon lui. ces actions valent davantage. Tout souscripteur d'une obligation de 500 franca avait droit à une action International.