Rassegna storica del Risorgimento

Charles Albert et le comte d'Awers de 1814 à 1821 li
des mois passés avcc son pére à Turin en 1814 et 1815, une description spìrituelle et dont la vérité ne peut étre mise en doute. *) Comme la France, le Piémont vit alois revenir, avec le roi Victor Emmanuel I, des hommes qui n'avaient rien appris, ni rien oublié; ils voulurent tout rétablir comme en 1798- comme en Navoni ou. et cela eut des conséquences parfois risibles... Comment d'autre part trouver des ministres et des administrateurs de valeur? Napoléon avait, selon son usage, écrémé le Piémont de tous les gens les plus distingue? et les avait employés dans l'Empiee ce qui, aux yeux du Roi, les rendait incapables de le servir... . Et Madame de Boigne ajoute: L'intolérance était portée au point que l'ambassade de France devint un lieu de réprobation. On ne pardonnait pas à notre Roi d'avoir donne la Ckarte, encore moins à mon pére de l'approuver... . Le marquis d'Osmond ne vit donc venir chez lui, ni les Pars, tenants forcenés de l'abso-lutìsme, ni les libéraux qui craignaient de se compromettre. Il n'y avait pas grand chose à regretter , dit la moqueuse eomtesse, car, à l'exception de quelques savants et de quelques personnes de la plus haute distinction menant une vie retirée, la masse dansante et visitante est d'une sottise, d'une ignorance fabuleuse... .
Dans cette ambassade tenue quelque peu en quarantaine, et où Fon prisait peu les spectacles du Théàtre Royal, nous restions, écrit Madame de Boigne, assez souvent le soir chez nous en très petit comité... , et elle erte les notes de son pére: le comte Prospero Balbo et sa femme, francaise d'origine. La famille des Cavour2) y était aussi entrée. Ceuxlà se trouvaient trop compromis pour avoir rien à xnénager; la mère avait été dame d'honneur de la princesse Borghése et le fils, maréchal du Palais et Fami du prince. La sceur de sa femme avait épousé un francais qui a certainement rèsola un grand problème. M. Dauzers, directeur de la police generale pendant toute l'administration francaise, en satisfaisant plei-nement ses chefs, était parvenu à se faire tellement aimer dans le pays qu'il n'y eut qu'un cri lorsque le Roi voulut l'expulser comme les autres francais employés en Piémont. H est reste à Turin, bien avec tout le monde; il a fini par avoir une grande influence dans le gouvernement, et, depuis mon départ, j'ai entendu dire qu'il y jouait un principal ròle . Sur ce derider point, Madame de Boigne l'ut mal informée...
*) Comtesse de BOIGNE, Recita d'une tante. Mémoires, t. 2, p. 4-22. Mme de Boigne a commis une errean Michel de Cavour ne fot que chambellan; Ica fonctions de maréehal da Palaie étaient exercées pur son grand onde Barthèlemy Bona de Cavour.
2) On Ut dans la première lettre connue de Cannile de Cavour et adreBsée à sa tante "Victoire: e Monaicur d'Osmond a dinfi avcc noua dana la galene. Madame de Boigne n'y était pas. Madame d'Osmond est arrivc'e. cf, CAVOUB, Epistolario, Bologna, 1962, t. I, p. I.