Rassegna storica del Risorgimento
CARLO ALBERTO RE DI SARDEGNA; DOUHET D'AUZERS JEAN LOUIS DE
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1965
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Charles Albert et le comte a"'Auzers de 1814 à 1821 13
avisez pas de traiter ceci légèrement; c'est une grosse affaire! Henriette met ce soir l'habit de cour et va au cercle de la Reine pour souhaiter les bonnes fètes; elle n'irà pas le premier de Fan, attenda que, comme fran-caise, elle ne baise pas la main... .
Il est probable que le Chargé d'affaires de France maintint, comme il le fit avec les d'Àuzers, les bonnes relations nouées avec les Balbo, les Cavour et le prince de Carignan. Mais des troubles de sante immobili" sèrent Jean Louis d'Àuzers au début de 1816 et il s'en expliqua le 27 mai à sa belle sosur Zélie en s'excusant de son silence prolongé: C'est que je ne me suis pas bxen porte du tout: il en est résulté un abattement, une paresse d'àme insurmontable... Je pourrais vous annoncer qu'un hiver très rigoureux a eu sur moi la méme influence que sur les marmottes, si de fréquentes coliques, des fluxions et des maux de reins ne m'avaient sorti, malgré moi, de mon engourdissement... . Sur le conseil des médeeins, il se rendrait avec sa femme au début de juillet à Aix les Bains, et de là à Genève où viendraient aussi la duchesse de Clermont Tonnerre, Adele de Cavour et son fils Camille, et enfìn le marquis Bens de Cavour. Le 6 novembre 1816 Adele écrivait à Zélie d'Àuzers en parlant de leur beau frère common: Vous ne vous faites pas d'idée combien ce dernier a pronte du bénéfìce des eaux; il n'est plus le méme; il a engraissé, s'est rapirne et il est content de lui-méme... . Et elle ajoutait: Nos ambassadeurs sont à peu près tous arrivés; celta de France, le due d'Alberg, parait désirer tenir une bonne maison et ce sera une ressource fort agréable pour Dauzers cet hiver d'autant plus que c'est un grand joueur au Whist .
Les archives du chateau d'Àuzers ne conservent aucune lettre de 1816 où. il soit parie du prince de Carignan. Il n'en est plus de méme en 1817. On sait que Charles Albert alla en mars à Florence pour voir sa future femme Marie Thérèse, fille du grand due; de là il se rendit à Rome, d'où il écrivit le 18 avril2) au marquis Michel de Cavour une lettre dont N. Rodo-lico a eité une phrase, mais dont tout le texte doit étre connu si l'on veut bien saisir combien juvénilement affectueuse ètait l'attitude du prince, heureux d'avoir des amis de bon conseil, se chargeant de leurs commandes d'objets d'art, réduisant à une phrase la chronique de son mariage et plai-
*) N. Ronoiiico, ap, cit., t. I, p. 53. Cette lettre appartieni aiix riehés orcktves de l'Inatitiit pour l'Hstoire du HiBorginieato à Rome: Carteggio di Carlo Alberto, n 246-S (I). Charles Albert écrivit, la infime epoque, une phrase du méme tou ù Sylvain Costo; Dana la ville, on volt vraiment le parti que l'on peut tirer des homio.es... . Cf. P. GmCBOmsKT, Une eorreapondanee inèdito entro Charles Albert et Sylvain Costa de Seauregard (1817-J822), in Bollettino Storico Bibliografico Subalpino, Turin, ndOet-décemhre 1960.