Rassegna storica del Risorgimento

CARLO ALBERTO RE DI SARDEGNA; DOUHET D'AUZERS JEAN LOUIS DE
anno <1965>   pagina <18>
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Ferdinand Bayer
10 février 1820, fut nomine membre du Conseil de la Dette Publique et convoqué ponr le 15 à la séance qui devait se lenir au Palazzo Castello.
Si, dès 1817, le prince de Carignan écrivait, à Foccasion, au marquis Michel de Cavour, comme le prouve la lettre envoyée de Rome le 18 avril, il est probable et N. Rodolico Fa bien dit que réchange régulier de correspondance entre le prince et le comte d'Auzers ne commenca que pendant l'été 1819. La lettre écrite par Charles Albert le lw aoùt1) apparait comme une réponse; le comte d'Auzers auraitil pris Fiiiitiative de cette correspondance ? On peut le penser. De tonte facon, les vingt et un ans du prince Font poussé à prendre quelques précautions de forme vis à vis de son correspondant, quinquagénaire plein d'expérience. Le document autograpbe que possedè la Bibliothèque Nationalc de Florence est une minute non signée; on y lit en haut, de la petite écriture de Charles Al­bert: Lettre au comte d'Auzert, avec une faute d'orthographe terminale: un t au lieu d'une s, qui peut signiner que jusque là les relations entre les deux hommes étaient plus orales qu'écrites. Le Monsieur le Comte du début montre que le laisseraller amicai qui naif d'une correspondance régulière n'a pas encore paru. D'autre pan, en discutant de Futilité de cet échange épistolaire, les premières phrases font comprendre qu'il n'à commencé que depuis peu.
Quel sera le ton des lettres ? Assez éloigné de celui dont use, daus les années antérieures à 1821, le prince avec ses autres correspondante. A Luigi Bianco di BarBania, son intendant, il donne des instructions sur la gestion de ses biens, sur le personnel de service. Avec Sylvain Costa de Beauregard, son écuyer qui est son ainé de treize ans, il raconte sa vie de tous les jours, celle que partageait Costa: sa sante, ses distractions, ses rapports avec le Roi et la Cour, son activité d'officier, en somme le temps présent... Au comte d'Auzers, dont toutes les lettres écrites avant 1821 demeurent facheusement ignorées et sont sans doute détruites, de sorte qu'on ne peut deviner leur teneur qu'à travers les réponses qui leur sont faites, Charles Albert n'ordonne rien et raconte peu; à celui qui, arguant de son expérience, lui propose une serie de réflexions sur les connaissances et les qualités dont doit ètre pourvu un prince héritier d'une couronne, le descendant des Carignan se dit attentif, reconnaissant, approbateur, mais n'hésite jamais à présenter son propre avis. Cela fait penser à Mentor et Télémaque... L'image d'un prochain règne se dessine à travers ces écrits
K. ROPOLICO, op. di, donne, en partic seulcment, cette lettre en facsimile, t. 1, p. 96. L'originai nppartìeat à la colleetion des autographea de la Biblioteca Nazionale de Florence. Nona le donnona en entlor avec I'éclat de jeunc gaieté qu'exprime la dernière phrase.